Le Syndicat National des Banques, Assurances, Établissements Financiers et Commerce du Mali (Synabef) et la Fédération Nationale de Pétrole, des Commerces Assurances et Banques du Mali (Fenpecab) étaient face à la presse, le samedi 23 octobre 2021 au siège de la SYNABEF. Objectif annoncé le maintien de leur grève de 72 heures qui commence ce mercredi 27 octobre jusqu’au vendredi 29 octobre 2021.
Décidé lors de l’Assemblée Général tenue le 21 septembre dernier à la Bourse du Travail, le préavis de grève des Banques, Assurances, Établissements Financiers et Commerce du Mali et de la Fédération Nationale de Pétrole, des Commerces Assurances et Banques du Mali (FENPECAB), déposé le 7 octobre 2021, est entièrement consommé. Les deux syndicats, le Synabef et la FENPECAB commencent ce jour 27 octobre, une grève qui s’achèvera jusqu’au vendredi 29 octobre. Le secrétaire général SYNBEF, Hamadoun Bah a déploré que les 10 jours de bonne foi, en plus des 15 jours du délai normal de préavis n’aient pas servi à pouvoir trouver une solution de sortie de crise. Une situation qui dénote, selon lui et ses camarades, de l’absence totale de toute volonté des plus hautes autorités des secteurs concernés à améliorer les conditions de vie et de travail des employés comme demandé par les deux syndicats. En effet, le Syndicat National des Banques, Assurances, Etablissements Financiers et Commerces (SYNABEF) et la Fédération Nationale de Pétrole, des Commerces Assurances et Banques du Mali (FENPECAB) se sont engagé à lutter jusqu’à avoir gain de cause. C’est pourquoi ils ont mentionné que cette grève de 72 heures est « reconductible » jusqu’à obtenir « satisfaction entière » aux doléances mentionnées dans le préavis.
Il s’agit de : La transposition des augmentations de salaires obtenues en 2021 conformément au procès-verbal de conciliation signé, le 5 février 2021 entre UNTM, le gouvernement du Mali et le CNPM ; La finalisation de la relecture de la convention collective des Banques, Assurances et Établissements Financiers du Mali ; Le Départ sans condition des MM.
Bréhima Amadou Haïdara et Fantamadi Keita de la BDM SA, responsables de faux et usage de faux en vue de nuire à un travailleur de la BDM SA et de la présidence de l’APBEF pour un climat social serein et apaisé ; Le retour sans condition de Mme Kané Djeneba Sall au travail avec réparation totale des préjudices subis dans cette affaire de licenciement abusif ; la régularisation de tous les travailleurs en prestance de service ou gestion déléguée dans les banques, établissement financiers, compagnies d’assurances, microfinances et commerces du Mali ; l’ouverture des travaux de relecture de la convention collective du Système Financier Décentralisé, la convention collective du commerce datant de 1956 ; l’application effective de la convention collective des entreprises pétrolières ; la régularisation des contrats de travail des pompistes des entreprises de pétroles sans conception, avec stricte application du code du travail ; l’augmentation de 10% des ristournes des travailleurs revendeurs de PMU-Mali ; l’embauche par PMU-Mali des travailleurs placés par SAER emploi ; le strict respect du décret n°148PG-RM du 22 novembre 1971, fixant les modalités de gestion et de financement du fonds social dans les entreprises nationales au Mali ; la réintégration pour vice de forme, dol et raisons infondées, de tous les partants non volontaires (n’ayant pas rédigé de demande) qui ont été contraints au départ d’Ecobank ; la restitution à l’ensemble des partants (Ecobank), des taxes perçues et le provisionnement de leur encours de prêts à la Banque, suivant les mesures d’accompagnement du Gouvernement pour raison de Covid19.
En somme, il s’agit de 13 points de doléance restés sans suite, en grande partie, à cause du PDG de la BDM SA. Bréhima Amadou Haïdara qui a, selon les syndicalistes, quitté la table de négociation tant que certains points y figurent.
Issa Djiguiba
Source: LE PAYS