Dans le cadre de l’organisation des prochaines échéances électorales, le ministère de l’Administration territoriale et de la Décentralisation, le lieutenant-colonel Abdoulaye MAÏGA, a présenté ce 22 décembre 2020 un chronogramme qui prévoit l’organisation de quatre scrutins au suffrage universel direct et une élection au suffrage indirect.
C’était au cours de la réunion Cadre de concertation nationale entre le Gouvernement et les Chefs de partis ou leurs représentants, présidée par le ministre de l’Administration territoriale et de la Décentralisation, le lieutenant-colonel Abdoulaye MAÏGA, dont le département est en charge de l’organisation des élections.
L’ordre du jour de ladite rencontre, deuxième du genre, portait sur la réorganisation territoriale, la conduite du processus électoral et la présentation de la Cellule d’appui au processus électoral de la Transition.
De cette réunion qui a eu lieu par visioconférence, il ressort d’un document remis à la presse que le top départ de ce marathon électoral sera donné par le referendum constitutionnel qui devra se tenir en premier pour donner le cadre législatif approprié à l’organisation des élections.
Ainsi, après le référendum constitutionnel prévu au 2è trimestre 2021, il sera procédé à l’élection du président de la République courant 1er trimestre 2022, couplée avec celle des députés.
Selon le document, le premier mode électoral concerne le référendum constitutionnel prévu au 2è trimestre 2021, l’élection du président de la République qui sera organisée courant 1er trimestre 2022, l’élection des députés à la même période et l’élection des conseils des collectivités qui aura lieu au 4è trimestre 2021.
Et le second mode a trait à l’élection des conseillers nationaux (Haut conseil des collectivités-HCC) ou des sénateurs en fonction de la nouvelle Constitution. Ces informations ont été données, hier lors de la tenue du Cadre de concertation national par les responsables du département.
Ensuite, suivra le couplage des élections concernant les conseils des collectivités territoriales, qui sera suivi de l’élection des conseillers nationaux au cas où le HCC serait maintenu.
Et enfin, le couplage de l’élection du président de la République et des députés à l’Assemblée nationale qui marquera la fin de la Transition. « J’apprécie ce geste qui témoigne de l’importance que la classe politique en particulier et les acteurs politiques en général attachent aux sujets qui nous réunissent cet après-midi», a déclaré le lieutenant-colonel Abdoulaye MAÏGA.
Le lieutenant-colonel Abdoulaye MAÏGA a, par la suite, campé le décor en indiquant qu’il s’agit d’échanger sur les grandes étapes de l’organisation des scrutins de sortie de la Transition. En retour, les responsables des partis politiques ont remercié le département pour avoir organisé cette rencontre qui fera en sorte qu’ils aient une meilleure compréhension sur les échéances à venir, notamment le découpage territorial, la loi électorale, la future Constitution, etc.
Ils ont estimé que la révision exceptionnelle des listes électorales est une nécessité, arguant que « beaucoup de majeurs n’y sont pas inscrits », mais aussi beaucoup de nos compatriotes établis à l’extérieur. «A travers toute la diaspora, il n’y a qu’en environ 400.000 électeurs »,a indiqué le président de l’ADP-Maliba. D’après Youba BAH. Ce chiffre constituait les 5% des huit millions d’électeurs inscrits lors des dernières élections.
Parlant de la Cellule d’appui au processus électoral de la Transition dont les missions sont notamment la mobilisation des acteurs politiques et de la société civile, ainsi que les partenaires autour du processus, le leader de l’ADP-Maliba trouve qu’avec cette structure, les choses vont rester comme telles. «Alors que dans l’esprit du Dialogue national inclusif, c’est une seule structure qui doit piloter tout le processus électoral aussi bien à l’intérieur qu’à l’extérieur du pays »,a-t-il rappelé. Ce qui permettra, selon lui, de marquer la transparence dans les futures élections.
Youba Bah a aussi exprimé ses inquiétudes sur la situation sécuritaire de notre pays. Pour lui, les autorités de la Transition doivent « prendre le taureau par les cornes pour pouvoir sécuriser le pays et assainir la situation à tous les niveaux.» Concernant le chronogramme, le premier responsable de l’ADP-Maliba a fait savoir qu’après consultation de sa base, leur avis sera connu sur toutes ces problématiques.
Abdoulaye OUATTARA
Source : Afrikinfos-mali