La situation des droits de l’homme au Mali a été examinée pour la quatrième fois, dans le cadre de l’Examen périodique universel (EPU) mardi 2 mai.
Le Mali est l’un des 14 Etats à être examiné par le mécanisme de l’Examen périodique universel au cours de sa 43e session qui se tient du 1er au 12 mai 2023. Les trois premiers EPU du Mali ont été présentés respectivement en novembre 2010, janvier 2013 et janvier 2018. Cet examen s’est fait sur la base des documents relatifs au rapport national englobant des informations soumises par l’État; à une compilation d’informations provenant de rapports d’experts des droits de l’homme, plus connus sous le nom de Procédures spéciales, d’organes créés par des traités internationaux relatif aux droits de l’homme et d’autres organismes des Nations Unies; et aux informations provenant d’autres parties prenantes, y compris les institutions nationales des droits de l’homme, les organisations régionales et la société civile.
L’EPU est un mécanisme unique qui permet d’examiner périodiquement la situation des droits de l’homme dans les 193 États membres des Nations Unies. Depuis la première session de l’EPU en avril 2008, tous les 193 États membres ont été examinés à trois reprises dans le cadre du premier, second, et troisième cycle de l’EPU. Au cours du quatrième cycle de l’EPU, les États auront à nouveau l’occasion d’énoncer les mesures qu’ils ont prises pour mettre en œuvre les recommandations faites au cours des examens précédents auxquelles ils se sont engagés à donner suite, ainsi que de mettre en évidence l’évolution récente des droits de l’homme dans le pays.
Les trois États faisant partie du groupe de rapporteurs (« troïka ») pour l’examen du Mali sont l’Allemagne, le Kirghizistan et la Somalie.
Dirigée par M. Mamoudou Kassogué, Ministre de la Justice et des Droits de l’homme, la délégation malienne comprend également son homologue M. Abdoulaye Diop, chef de la diplomatie malienne ainsi que d’autres cadres du pays.
Devant des représentants d’environ une centaine d’Etat, les officiels maliens ont tenu à mettre l’accent sur les progrès enregistrés par les autorités de Transition en vue du rétablissement de l’ordre constitutionnel à travers le transfert du pouvoir aux civils au lendemain de la présidentielle de mars 2024. Ils ont aussi rappelé que la crise malienne est le résultat de l’intervention militaire occidentale contre la Libye en 2011.
Tout en saluant les efforts consentis par les autorités en vue de promouvoir les droits de l’homme et la lutte contre l’impunité, les Etats leur ont également recommandé de garantir la liberté d’association, de réunion pacifique, d’expression et de la presse ainsi que de protéger les journalistes et défenseurs des droits humains. Tout en poursuivant les efforts en faveur d’une paix et d’une réconciliation durables.
De même, ils ont aussi recommandé de renforcer la coopération avec l’ONU et ses divers mécanismes de droits humains, le mécanisme de prévention de la torture ainsi que la formation de ses forces de l’ordre et le personnel judiciaire dans la lutte contre la corruption.
Le Groupe de travail sur l’EPU adoptera les recommandations faites au Mali, le vendredi 5 mai prochain. C’est ainsi que l’État examiné pourra alors indiquer sa position sur les recommandations reçues lors de l’examen.
L’EPU est censé évaluer dans quelle mesure les États respectent leurs obligations en matière de droits de l’homme.
MD/ac/APA
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