Un précédent bilan hospitalier faisait état de deux morts et de dizaines de blessés.
Crise politique
Boubou Cissé, chef du gouvernement depuis 2019, a été reconduit à son poste par le chef de l’État Ibrahim Boubacar Keïta le 11 juin, plusieurs semaines après les législatives de mars-avril.
Trois mois après le second tour de ces élections, le Mali n’a toujours pas de gouvernement et traverse une crise politique qui, dans un pays déjà confronté au djihadisme, aux violences intercommunautaires et à des défis majeurs, inquiète ses alliés internationaux.
Le pouvoir est confronté depuis les législatives à une contestation qui va s’intensifiant et qui a pris vendredi la tournure violente redoutée.
Devant cette contestation, le président, qui focalise la colère, avait déjà ouvert la porte à la formation d’un gouvernement d’union nationale. Mais la contestation a rejeté ses ouvertures successives et réclame sa démission.
Des chefs de file de la contestation interpellés
Deux nouveaux chef de file de la contestation contre le président malien ont été interpellés samedi, au lendemain des plus graves troubles civils dans la capitale Bamako depuis des années, ont rapporté des responsables de leur mouvement et des témoins de la scène.
Choguel Maïga et Mountaga Tall, deux leaders du mouvement dit du 5 Juin, ont été interpellés par les gendarmes, ont affirmé un des porte-parole de la contestation, Amadou Dounga Maïga, et Oumar Mariko, une autre figure du mouvement, présent à ce moment-là.