Sur 204 réclamations, 160 dossiers ont été traités et clos et 44 sont en cours de traitement. C’est ce qui ressort du Rapport annuel de 2018 du médiateur de la République du Mali, Baba Akhib Haïdara. Pour préserver le climat social, le médiateur de la République interpelle le gouvernement à veiller au respect de l’éthique au sein de l’Administration publique.
Après le Président de la République et celui de l’Assemblée Nationale, c’était le tour des hommes de médias de prendre connaissance avec le contenu du Rapport annuel de 2018 du médiateur de la République du Mali. C’était le 30 mai 2019 au siège de l’Institution.
Ainsi dans ce document de 100 pages, le médiateur de la République, Baba Akhib Haïdara, rappelle qu’au cours de l’année 2018, les services du médiateur de la République, situés à Bamako, ont accueilli 5 353 personnes et ceux situés dans les capitales régionales ont reçu 1 866 personnes. « Du 1er janvier au 31 décembre 2018, le médiateur de la République a reçu 137 nouveaux dossiers de réclamation qui s’ajoutent aux 67 dossiers non clos en 2017, faisant un total de 204 dossiers traités à hauteur de 78,43%. Sur les 204 réclamations, 35 ont été déclarées irrecevables et 169 recevables. Parmi ces réclamations, c’est la question du foncier qui revient à la tête », précise le rapport.
Dans ce document, l’on note également que sur les 204 réclamations, 160 dossiers ont été traités et clos et 44 sont en cours de traitement. « Parmi les 44 dossiers en cours de traitement, il faut noter que 37 sont en attente de réaction de l’Administration, 5 sont en instruction et 2 sont en attente de réaction du réclamant», peut-on lire dans le rapport.
Selon Baba Akhib Haïdara, l’année 2018 a été riche en événements et en activités sur le plan national et international. « Des délégations fonctionnent dans 7 régions sur les 10 qui existent actuellement. Les régions non couvertes par les services du médiateur de la République à cause de l’insécurité sont : Kidal, Ménaka et Taoudéni. Il y a eu plus de sept mille deux cent visites des compatriotes et la majorité était venue de Bamako. Ces chiffres dépassent ceux de l’année précédente. Cela témoigne de l’intérêt qu’accordent les populations aux services du médiateur de la République», a-t-il ajouté.
Parlant de l’Espace d’Interpellation Démocratique (EID), Baba Akhib Haïdara a rappelé que c’est à travers cet exerce que l’on constate les limites et la politique du gouvernement envers le peuple. Le médiateur de la République du Mali pense également que tous ces maux sont liés à la mauvaise gouvernance. « On pense que dès qu’il y a un problème, il faut changer la structure. Alors que parfois ce ne pas la structure qui est le problème, mais plutôt les personnes. Quelques soient les textes, s’il y a pas des bons hommes ça ne donnera rien. J’ai suggéré au gouvernement de veiller au respect de l’éthique au sein de l’Administration publique. Le second aspect, concerne la purge du droit coutumier. Là aussi, j’ai demandé au gouvernement de réfléchir rapidement sur la problématique», a-t-il prêché.
Ousmane BALLO
Afrikinfos