Mohamed Ali Ag Wadossène, allié, voire même membre d’Aqmi est-il toujours vivant ? Ravisseur de ressortissants français dans le nord du Mali, il est également accusé d’avoir assassiné un surveillant de prison au Mali. Sa mort avait été annoncée en juillet 2015 au cours d’une opération des militaires français dans le nord. Aujourd’hui le doute s’installe.

Quand un homme meurt, l’action engagée contre lui en justice s’éteint, explique Me Mamadou Tioule Diarra. Mais pour l’avocat malien, dans le cas de Mohamed Ali Ag Wadossène, juridiquement, il n’y a aucune preuve de sa mort. C’est pourquoi le tribunal l’a jugé par contumace et condamné à la prison à vie pour meurtre.

Pour d’autres il est bien mort. Les avis restent partagés. Les autorités maliennes, officiellement contactées par RFI, ne souhaitent pas pour le moment s’exprimer sur la question.

Rappel des faits : en novembre 2011, deux ressortissants français sont enlevés dans le nord du Mali. Très rapidement, l’un des ravisseurs est arrêté : il s’appelle Mohamed Ali Ag Wadossène. Emprisonné, il arrive à s’échapper en tuant un surveillant de prison. Les forces de sécurité maliennes parviennent à l’arrêter de nouveau.

Entre-temps, les islamistes demandent sa libération contre celle de l’otage français Serge Lazarevic. Nous sommes en décembre 2014. Mohamed Ali Ag Wadossène est libéré, il est ramené dans le Nord. L’otage français est également libéré.

Sept mois plus tard, les militaires français de l’opération Barkhane annoncent sa mort dans une opération antiterroriste qui s’est déroulée dans la région de Kidal.

Source: RFI