Après celui de 2012, ce nouveau putsch témoigne de la fragilité du pays. Il complique encore l’opération militaire contre le djihadisme.
C’était il y a sept ans : en 2013, un an après un énième coup d’Etat, Ibrahim Boubacar Keïta (IBK) était triomphalement élu président du Mali (19 millions d’âmes). Les Européens, Français en tête, voulaient croire – du moins officiellement – en sa capacité à relancer le pays, dont la stabilité est cruciale pour la région sahélienne. Et comptaient s’appuyer sur lui pour combattre les groupes djihadistes. “Aujourd’hui, déclarait François Hollande à Bamako le 19 septembre 2013, le Mali a pris son destin en main. Il a choisi son président, un bon, un grand président. Je le connais depuis longtemps. […] cette élection ouvre la voie de la reconstruction…”
Dans ce même discours, le président français se réjouissait de la libération du nord du pays de l’emprise des terroristes, grâce à l’opération Serval, lancée en début d’année pour aider l’armée malienne. La présence française était censée être provisoire, le temps que l’armée locale prenne le relais…