(Agence Ecofin) – Avec une entrée en production prévue au premier semestre 2024, Goulamina est bien placée pour devenir la première mine de lithium du Mali. La mine est déjà majoritairement détenue par le chinois Ganfeng Lithium qui cofinance les travaux de construction.
L’australien Leo Lithium, opérateur de la future mine de lithium Goulamina au Mali, a annoncé le 19 janvier la signature d’un nouvel accord avec son partenaire de coentreprise Ganfeng Lithium. Cet accord permet au géant chinois d’acquérir 5 % d’intérêts supplémentaires dans Goulamina, portant ainsi sa participation dans le projet à 60 %.
Notons que le montant de la transaction s’élève à 65 millions de dollars, payables en deux tranches par Ganfeng. Une fois la transaction bouclée, Leo Lithium détiendra les 40 % restants de la coentreprise.
Selon Leo Lithium, les fonds obtenus auprès de Ganfeng serviront à effectuer un paiement en faveur du gouvernement malien, avec lequel des négociations sont menées depuis quelques mois. En septembre dernier, la compagnie australienne a en effet suspendu la négociation de ses actions en bourse, après avoir reçu une correspondance de Bamako en rapport avec les implications du nouveau code minier malien pour le projet Goulamina.
« Les discussions en cours avec le gouvernement malien concernant la correspondance reçue ont progressé vers un règlement négocié potentiel qui, s’il est atteint, nécessiterait probablement un paiement de compensation au gouvernement malien. Les discussions étant en cours, incomplètes et confidentielles, la société n’est pas encore en mesure de fournir d’autres détails sur l’accord potentiel », indique le communiqué.
Pour rappel, le précédent code minier prévoit une participation gratuite de 10 % pour l’État dans les projets miniers, avec la possibilité de la porter à 20 % maximum. La nouvelle loi, adoptée en août 2023, accorde en revanche une participation maximale de 30 % à l’État, avec 5 % en plus pour les investisseurs locaux. Plusieurs compagnies ont assuré que ce nouveau code ne s’appliquerait pas à leurs opérations, y compris Kodal Minerals qui pilote la future deuxième mine de lithium du Mali, Bougouni.
L’entrée en production de Goulamina est prévue pour le premier semestre 2024, alors que celle de Bougouni est attendue d’ici la fin de l’année.
Emiliano Tossou
Agence Ecofin