La situation humanitaire des personnes déplacées internes au nord et au centre du Mali reste précaire selon des témoignages recueillis sur les sites de ces déplacés. Ces derniers évoquent des difficultés liées à l’assistance alimentaire, l’absence de soins de santé entre autres.
Le Mali compte, de nos jours, près de 400 mille déplacés internes, selon le Haut-Commissariat pour les Réfugiés HCR. Ceux-ci sont répartis entre les différentes régions. Au nord, au centre, au sud, on en trouve partout. Un nombre important de ces déplacés sont à Bamako.
A Bandiagara au Sud et Gao au Nord, les déplacés déplorent leurs conditions de vie. Selon eux, les soutiens en vivre se font rares ces derniers temps. « Actuellement nous n’avons pas assez de céréales et nous manquons de prix de condiments », regrette ce déplacé de Bandiagara qui a fui les attaques terroristes contre son village.
Une autre déplacée de la même région soutient « des projets nous ont apporté des céréales et nous nous débrouillons pour avoir le prix du condiment ». Et ce déplacé de Gao de se lamenter « nous avons été chassés de Gabero et depuis notre arrivée à Gao, nous n’avons reçu aucune aide, nous avons perdu nos maris et nos frères ».
Au Nord, la société civile de Ménaka tire la sonnette d’alarme sur la situation des déplacées internes de la localité. « A Ménaka, les personnes déplacées sont dans une situation critique, une situation de sous-alimentation, et de diarrhées des enfants, la menace est réelle ici, si nous ne prenons garde, elle ne fera que prendre plus d »ampleur », prévient Sidi Barka, président de la société civile de Ménaka
L’État et ses partenaires restent mobilisés
Sur les différents sites de déplacés du pays, l’aide des autorités et des partenaires continue. Ibrahim Karakodio, de la direction régionale du développement social et de l’économie solidaire de Gao affirme que l’État et ses partenaires continuent d’assister les déplacés de la localité. «on a beaucoup de sites à Gao, l’assistance qu’on apporte généralement ce sont des vivres, souvent des cashs donc toutes ces assistances sont apportées par les partenaires qui appuient l’État, chaque service technique a un rôle à jouer dans l’apport à l’endroit des personnes déplacées », affirme-t-il. Ces aides restent insuffisantes au regard de l’ampleur de ces déplacements qui se poursuivent dans plusieurs régions du pays.