L’accord de paix signé en juin sous l’égide de l’ONU entre le gouvernement et différents groupes armés a été mis à mal ces dernières semaines par la progression de miliciens pro-gouvernementaux en direction du nord, dans les territoires tenus par les rebelles séparatistes touaregs. La milice a accepté la semaine dernière de se retirer de la ville d’Anéfis mais ne l’a pas encore fait, ce qui alimente les tensions avec les rebelles touaregs de la Coordination des mouvements de l’Azawad (CMA).
Troisième jour de discussions à Gao : les chefs traditionnels ont été consultés, afin d’exprimer la volonté des populations. Joint au téléphone par RFI, Ali Badi Maïga, président du Cadre de concertation de Gao, demande aux groupes loyalistes de la Plateforme de respecter l’accord de paix et de se retirer d’Anéfis, localité dont ils ont pris le contrôle il y a deux semaines.
Mais le Cadre de concertation demande également à la Mission des Nations unies de sécuriser les habitants, en accompagnant le retrait des combattants de la Plateforme. Ce qui n’est pas prévu par le plan proposé par la médiation internationale.
Du côté de la Plateforme, le secrétaire général du Gatia (Groupe d’autodéfense touareg Imrad et alliés), Fahad Ag Almahmoud, affirme à nouveau être prêt à quitter Anéfis. La Plateforme ne demande plus le redéploiement de l’armée malienne, le président Ibrahim Boubacar Keïta ayant exigé que les propositions de la médiation soient respectées.
En revanche, avant de se désengager d’Anéfis, la Plateforme continue donc de demander la présence des casques bleus, pour que les ex-rebelles de la CMA ne réinvestissent pas seuls la ville.
Source: RFI