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MALI : LA TRANSITION, DES OBSTACLES À SA RÉUSSITE

Depuis un certain temps, le gouvernement de Choguel Kokala Maïga est entrain de faire entrer le Mali dans un cercle vertueux de promesses tenues, ce qui dans notre société est digne de respect. La lutte contre la corruption a pris une tournure inédite par la mise sous mandat de dépôt de deux anciens ministres de IBK, tandis que le slogan impunité zéro est illustré par l’arrestation du commandant de police de la FORSAT, unité supposée être responsable des morts de manifestants du 10,11 et 12 Juillet 2021.

La vision est claire, la détermination sans faille. Cela fait peur. Tant dans la classe politique, dans l’armée, dans les secteurs privés national et international et aussi dans la communauté dite internationale.

Trop de forces contraires à la dynamique vertueuse de la transition. Trois indices majeurs contre cette dynamique d’un Mali nouveau.

Les partisans de Boubeye, sont mobilisés dans tous les secteurs de la vie de la nation. Normal, ils veulent sauver leur champion, leur client ou leur parent. Jusque là, ils sont restés républicains et utilisent les voies et moyens légaux pour ce faire.

Bravo ! Pour ne pas laisser les assassinats des manifestants du M5-RFP impunis, le commandant de police de cette unité est arrêté et mis sous mandat de dépôt. Les maliens, soulagés pensent que le Mali coura se concrétise.

C’était méconnaître l’état de dégradation avancé de l’éthique professionnel et du peu de considération que le fonctionnaire dans tous les secteurs a des valeurs de la République.

C’était méconnaître que « Se servir et non servir la République » selon Me Konaté, ancien garde des Sceaux », est devenu foncièrement et fondamentalement le modus vivendi dominant de la fonction publique malienne. Triste et dégradante image de voir la police nationale, arme au poing, aller libérer un des leurs, présumé responsable dans la tuerie de simples manifestants.

Bravo au gouvernement, au président de la transition et au collectif des surveillants de prison pour leur attitude responsable. Des actes doivent suivre avec le recul, mais le mal est fait !

Ce mal, d’autres s’en délectent en buvant du petit lait. Je veux parler de tous ces politiciens et des membres de leurs réseaux dans le secteur privé. Un arrêt de cette dynamique vertueuse de la transition les rassure, car une fois au pouvoir, tous les dossiers de corruption vont être classés sans suite !

S’en délectent aussi, tous ces militaires malheureusement plus braves dans les Affaires que sur le terrain des opérations militaires au détriment de la vie de nos soldats et au mépris de la détresse des populations face aux terroristes et aux Djihadistes.

Enfin, la communauté dite internationale, sourire en coin, se délecte aussi de cette « débâcle » de la soif de justice du peuple malien. Elle en profite pour rassembler politiques, diverses organisations de la société civile et d’autres acteurs sociaux pour constituer une sorte de « front de refus » de la transition.

Cette transition qui dérange, parce qu’elle est sur la bonne voie ! Elle dérange, parce qu’elle en point de mire la relecture ou la sortie d’engagements internationaux contraires à notre indépendance.

Aux autorités de la transition, faites du peuple votre seul soutien, et de votre objectif ultime, les préoccupations de ce peuple. Il ne faudrait pas que la conduite de la transition soit fonction du chantage de corporations ou des puissances predatrices sous le couvert de L’ONU.

Car le sage (Ahmed Khiat) dit « céder à un premier chantage, c’est céder plus tard à un second, puis à un troisième ». Après rien ne comptera plus.

La justice et la presse maliennes sont interpellées pour dire la vérité ! Rien que pour le Mali !

 

Seydou Traoré ancien ministre.

Source: EchosMédias

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