Le basculement du dispositif Serval au Mali vers le déploiement de 3.000 soldats dans la “bande sahélo-saharienne”, qui devait démarrer ces prochains jours, “doit être décalé de quelques semaines”, a-t-on appris dans l’entourage de Jean-Yves Le Drian.
Un voyage du ministre de la Défense au Mali et au Tchad prévu le week-end prochain pour lancer ce redéploiement a été annulé, a ajouté la même source.
La région de Kidal (extrême nord-est du Mali) a été samedi le théâtre de combats meurtriers et d’une prise d’otages de fonctionnaires.
“Compte tenu des circonstances de ces dernières 48 heures, l’opération de bascule du dispositif Serval vers le dispositif des forces françaises en bande sahélo-saharienne doit être décalée de quelques semaines”, annonce l’entourage du ministre.
La même source invoque aussi pour justifier ce report les mesures arrêtées lors du Sommet de l’Elysée contre le groupe Boko Haram, dont certaines seront prises “à partir du dispositif régional en cours de mise en place au Tchad”.
Pour lutter contre ce groupe auteur de l’enlèvement massif de 270 jeunes filles dans le nord-est du Nigeria, la France s’est engagée à soutenir la coopération régionale mise en place par les chefs d’Etat du Nigeria, du Cameroun, du Tchad, du Niger et du Bénin.
A la fin de l’opération Serval, les effectifs français au Nord du Mali doivent être ramenés à 1.000 hommes quand 2.000 autres seront répartis dans le reste de la bande sahélo-saharienne.
Au plus fort de Serval, au printemps 2013, le contingent français a compté près de 5.000 hommes.
© 2014 AFP