Confrontée à la multiplication des attaques visant l’armée, et à des bilans qui ne cessent d’augmenter, les autorités maliennes ont décidé d’un changement majeur de stratégie. Quel sera le nouveau dispositif déployé face aux groupes armés et aux jihadistes ? Sera-t-il à même de freiner la dégradation de la situation sécuritaire ? Analyse.
Dioura, Boulkessi, Mondoro, Indelimane… À chacune de ces attaques, l’armée malienne a perdu de nombreux soldats. Serait-elle impuissante face à ces attaques jihadistes qui se succèdent à un rythme croissant, sur fond de conflits intercommunautaires qui minent le nord et le centre du pays ? « La situation s’est empirée ces dernières semaines. C’est la préoccupation majeure de l’exécutif. Ibrahim Boubacar Keïta a tenu plusieurs conseils de défense afin de trouver des solutions », confie-t-on dans l’entourage du président.
Un repli « offensif »
Fruit de ces réflexions : une nouvelle stratégie a été décidée. Il s’agit désormais de concentrer les unités éparpillées sur de vastes territoires dans des bases où les soldats seront plus à même de se défendre. Parallèlement à cette stratégie de repli, l’armée a également annoncé qu’elle allait devenir « plus offensive » face aux groupes armés.