Au sortir du sommet extraordinaire de la Cédéao, le deuxième en moins de dix jours, les chefs d’État de l’organisation sous-régionale ont décidé du maintien du régime de sanctions contre le Mali. Pour eux, la transition ne devra durer que douze mois et la levée des mesures restrictives sera conditionnée au retour à un pouvoir civil. À Bamako, pour les politiques intérrogés, c’est aux Maliens de choisir leur destinée.
Tant que des militaires seront au pouvoir, la pression des chefs d’État de la Cédéao pèsera toujours sur le Mali. Cela au grand dam de Mountaga Tall, membre du Mouvement du 5 juin. « La Cédéao elle-même reconnaît qu’il y a aujourd’hui une terrible crise dans la sous-région, sécuritaire, sanitaire, économique. Pourquoi plonger les Maliens encore un peu plus dans cette difficulté alors qu’en écoutant les solutions androgènes on peut l’aider à en sortir », questionne-t-il.
Pour l’organisation sous régionale, l’urgence est la mise en place d’un gouvernement civil de transition. L’ancien Premier ministre Moussa Mara abonde dans ce sens. « À la partie malienne de donner ou contenir la transition et de travailler pour faire en sorte que le pays reste quand même toujours en partenariat avec la communauté internationale et que la transition se fasse aussi de manière satisfaisante pour les Maliens », explique-t-il
De transition, il en est question ce samedi à Bamako. Le CNSP, le Comité militaire au pouvoir recevra les organisations de la société civile et les partis politiques dans une rencontre qui se veut « dans un esprit d’inclusivité ».
■ L’hommage de l’iman Dicko aux Maliens tués durant la contestation
Ils étaient des milliers vendredi 28 août au Palais de la culture de Bamako à répondre à l’appel de l’imam Mahmoud Dicko pour rendre hommage aux personnes tuées lors des événements des 11, 12 et 13 juillet dernier.