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Mali : IBK, un môgô très puissant !

Après l’organisation réussie du Dialogue national inclusif et de ses résolutions, dont certaines connaissent déjà un début d’exécution, IBK semble être auréolé d’une nouvelle légitimité, face à ses adversaires politiques devenus, subitement, aphones et inaudibles.

Réclamée, depuis trois ans, par Soumaïla Cissé, chef de file de l’opposition afin, dit-il, de conjurer la crise politique, le « Dialogue politique inclusif » -rebaptisé par les participants eux-mêmes « Dialogue national inclusif » aura été un sésame pour IBK, dont la cote de popularité était au plus bas au sein de l’opinion publique nationale, voire internationale.
Certains l’accusent de ne pas prêter une oreille attentive aux aspirations du peuple malien ; d’autres, de ne pas être à hauteur de la charge, à lui, confiée : la protection des personnes et de leurs biens, la réconciliation des cœurs et des esprits.

IBK en phase avec son peuple

Craignant que ce « Dialogue national inclusif » ne soit transformé, par l’opposition, en un troisième tour de la présidentielle de juillet 2018, il s’y refuse.
Convaincu que ce dialogue inter-Maliens pourraient être la solution à tous les problèmes brûlants de l’heure, il accepte, finalement, de l’organiser. Non sans en avoir fixé les règles. Face à l’engouement, suscité par ce dialogue inter-Maliens, les règles changent. A commencer, d’abord, par l’intitulé de ce dialogue. Qui ne sera plus « politique » seulement ; mais « national ». C’est à dire, il concernera tous les sujets d’intérêt national. Ensuite, les TDRL.
Fin manœuvrier, IBK accepte les propositions venues, à la fois, de certains partis politiques de l’opposition ; mais surtout, des populations.

L’opposition perd son capital sympathie

Mal inspirée, les partis politiques regroupés au sein du FSD (Front pour la Sauvegarde de la Démocratie) suspendent leur participation. En dépit, des efforts des uns et des autres, pour que ce dialogue inter-Maliens soit un nouveau départ pour le Mali.
Résultat : une participation record, y compris celle des Groupes armés. S’y ajoutent les résolutions pertinentes, qui ont sanctionné les travaux. Et, la mise en place d’un comité de suivi des recommandations.
Autres résultats tangibles du Dialogue national inclusif : l’armée malienne reconstituée, qui s’apprête à se déployer dans le nord, y compris à Kidal.
La lutte contre la corruption et la délinquance financière a pris sa vitesse de croisière. Avec l’interpellation de plusieurs barons du régime, considérés, jusque-là, comme des « intouchables ».
Depuis, IBK semble auréolé d’une nouvelle légitimité. A la décrispation de la tension sociopolitique, s’ajoute la grâce de la population. Malgré les attaques terroristes sporadiques, le nombre de morts diminue au fil des jours. La peur est en train de changer de camp, grâce à la détermination de l’armée malienne à rétablir l’autorité de l’Etat sur toute l’étendue du territoire national.

L’espoir renaît

Jadis, bête noire du pouvoir, l’opposition a perdu de son mordant.  Elle est devenue, à la surprise générale, inaudible, aphone. Surtout, avec l’entrée au gouvernement de son principal animateur : Tiébilé Dramé, bombardé ministre des Affaires Etrangères.
Rassurés par un début d’exécution des principales recommandations issues du Dialogue national inclusif, les Maliens envisagent, désormais, l’avenir avec sérénité.
IBK est un « Môgô puissant », comme diraient les « y-voient-rien », pardon les Ivoiriens. Un homme auquel rien ne semble résister. Requinqué à bloc, qu’il est par l’organisation du Dialogue national inclusif. Lequel semble l’auréoler d’une nouvelle légitimité.
Avec une cote de popularité en berne au sein de l’opinion publique nationale, IBK a réussi à faire du Dialogue national inclusif – une idée du chef de file de l’opposition – sa poudre de perlimpinpin (en français facile, un médicament censé guérir le Mali de ses maux). Avec les résultats qu’on lui connaît. Au rang de ceux-ci, le redéploiement de l’armée malienne reconstituée à Kidal, Tombouctou, Ménaka et Labbezanga et l’organisation des législatives, dont le 1er tour est prévu pour le 29 mers prochain.

Oumar Babi

Source: Canard Déchainé

 

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