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Mali : IBK contre-attaque et coupe les têtes de la manifestation

Au lendemain de la manifestation du mouvement du 5 juin, qui a vu le saccage de l’assemblée nationale et de la télévision nationale (ORTM), le régime du président Ibrahima Boubacar Keita dit IBK a réagi par la manière forte. Une soixantaine de membres influents du mouvement ont été mis aux arrêts alors que l’armée reprenait dans le même temps du terrain en relevant les barricades et en reprenant le pont Fahd. Le siège de la Coordination des mouvements, associations et sympathisants de l’imam Mamoud Dicko (CMAS) est encerclé par les forces de l’ordre alors que le principal instigateur de la marche, l’imam Mahmoud Dicko, était introuvable.

 

Parmi les leaders interpellés, Issa kaou Djim, coordinateur général de la CMAS, cueilli hier à minuit, Clément Dembelé, président de la Plateforme contre la corruption et le chômage au Mali (PCC), appréhendé à 1h du matin et l’imam Oumarou Diarra qui assurait la grande prière de vendredi au monument de l’indépendance, lui aussi mis aux arrêts. Surpris par l’ampleur des manifestations du vendredi, comme nous le confirme une source sécuritaire, le pouvoir a repris la main sur les évènements. Dans son message lu hier dans la nuit, le président IBK, revigoré par le soutien des USA, s’est ému des saccages des biens publics et privés et promis d’être le garant de la sécurité de tous les maliens.

Face à l’impasse politique, la tentation du recours à la baïonnette n’a jamais été aussi forte. Des véhicules militaires quadrillaient la ville depuis les premières heures de ce samedi. Des soldats encagoulés faisaient régner l’ordre précaire. La conférence de presse du mouvement du 5 juin prévue au milieu de l’après-midi a été annulée sine die. L’annonce urgente des arrestations de Mountaga Tall, président du Congrès national d’initiative démocratique (Cnid, « Faso yiriwa ton » en bambara) et Dr Choguel Kokalla Maiga, président par intérim du Front pour la Sauvegarde de la Démocratie(FSD) au cabinet du chef de file de l’opposition, montre que la logique de la force s’impose sur celle de la négociation.

Source : financialafrik.com

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