-Alors que la CEDEAO se félicité d’une avancée vers le retour à l’ordre constitutionnel
L’Appel du 20 février 2023 pour sauver le Mali, la Coordination des Mouvements, Associations et sympathisants de l’Imam Mahmoud Dicko (CMAS) et l’Association malienne de droit public (AMDP) ont déclaré avoir appris avec beaucoup de stupeur et de surprise, la validation du scrutin référendaire des 11 et 18 juin 2023, malgré les nombreuses irrégularités, violations de la loi et l’absence de vote dans plusieurs parties du pays.
Ils déplorent en outre le « traitement léger et sans rigueur (—) » que la Cour constitutionnelle a réservé aux requêtes pertinentes et fondées de ses membres, allant jusqu’à ignorer les pièces à conviction jointes, avant de souligner le danger de la promulgation d’un « projet de constitution » dont tout le processus, disent-ils, a été mené dans l’illégalité.
De son côté, la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) a annoncé, lundi, avoir suivi avec beaucoup d’intérêt, l’évolution de la situation sociopolitique et de la mise en œuvre du Chronogramme de la Transition en République du Mali, affirmant avoir pris acte de la promulgation, le 22 juillet 2023, de la nouvelle Constitution, marquant ainsi le début de la quatrième République.
« A cet égard, la CEDEAO se félicite de cette étape cruciale pour le retour à l’ordre constitutionnel normal, et lance un appel aux Autorités de la Transition à tirer des leçons possibles de cette étape et d’œuvrer à mobiliser davantage l’ensemble des composantes du pays, sans exclusion, autour des échéances à venir dans la mise en œuvre du Chronogramme de la Transition », peut-on lire dans le communiqué rendu public ce lundi.
La CEDEAO a, par ailleurs, réitéré sa disponibilité à travailler en étroite collaboration avec le peuple malien, pour relever les défis auxquels le pays est confronté et pour promouvoir la paix, la stabilité et la prospérité dans la région.
L’Association malienne de droit public (AMDP) après avoir pris acte de la promulgation de la nouvelle Constitution a appelé les patriotes et démocrates à œuvrer ensemble, dans la légalité, à l’instauration d’un nouvel ordre constitutionnel sur une base régulière.
L’association affirme en outre, que même s’il n’est plus possible d’en contester l’irrégularité devant la Justice, rien n’interdit de continuer, sur le plan politique à se battre pour le respect de l’État de droit, de la démocratie et de l’indivisibilité de la République, qui ont été allègrement bafoués par les auteurs de ce qui n’est rien d’autre qu’une mascarade juridique et une malheureuse avancée vers la partition du Mali.
La Cour constitutionnelle du Mali a validé, vendredi, les résultats définitifs du référendum constitutionnel des 11 et 18 juin 2023, avec 96,91% de voix pour et 3,09% contre, a déclaré Amadou Ousmane Touré, président de la Cour constitutionnelle.
En promulguant la nouvelle Constitution du Mali, le Président de la Transition, le Colonel Assimi Goïta, a annoncé un nouveau départ pour le pays.
Selon lui, « avec cette nouvelle Constitution le Mali prend ainsi un nouveau départ, celui du Mali Kura dans lequel nous bâtirons ensemble une économie forte au service de la satisfaction des besoins des citoyens. Il s’agira, comme nous l’avons déjà commencé, de mettre en place les conditions d’une croissance économique interne qui se fondera sur les nouvelles technologies ainsi que sur une industrie des transformations de nos ressources naturelles en tenant compte des opportunités de la transition énergétique ».
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