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Mali : des consommateurs désemparés face à la hausse de certains produits alimentaires

Les prix de certains produits de première nécessité ont pris de l’ascenseur dans plusieurs régions du pays. Il s’agit précisément de l’huile, du riz, des tubercules comme la pomme de terre, les oignons, entre autres. Les consommateurs ne savent plus à quel saint se vouer face à cette hausse continue des denrées alimentaires. Alors que les commerçants détaillants pointent du doigt les commerçants grossistes d’être à l’origine de cette flambée.

Au marché de Badalabougou, ce lundi 28 octobre 2024, les ménagères se succèdent autour des vendeurs de condiments. Cette ménagère qui a réussi à s’acheter des condiments s’est confiée à nous. « Que dire ? On n’a pas le choix. On est obligé d’en acheter pour ne pas mourir de faim. L’oignon et tous les autres condiments sont chers » indique-t-elle avant de se lamenter « Seul Dieu peut nous venir en aide ».

Une autre ménagère, à côté d’elle du nom de Siga Sissoko n’en dit pas moins. « Les hommes doivent augmenter le prix de condiments. La popote donnée par les hommes est suffisant.», martèle-t-elle. Un commerçant détaillant rétorque « Ce sont des femmes qui en retranchent pour payer leur tontine ». S’en suit alors une discussion tendue entre les deux. Pour le commerçant détaillant la responsabilité de cette hausse n’incombe pas aux commerçants détaillants, mais plutôt aux grossistes « c’est depuis l’approche de la fête de Maouloud (anniversaire de la naissance du prophète Mohamed PSL) que le prix de l’huile à augmenter. De 1 000 F, le prix est passé à 1 100 F CFA. Ils augmentent et réduisent à leur guise », dit-il.

Plusieurs villes de l’intérieur également concernées

C’est le même constat à Gao et Yorosso, ou le prix de certaines denrées alimentaires comme la patate, la pomme de terre ou encore le riz a explosé. « Un kilogramme de pomme de terre qui coûtait avant 500 francs est vendu maintenant à 1 000 FCFA. Il en est de même pour l’oignon qui est passé maintenant de 500 francs à 1 000 FCFA », témoigne une habitante de Yorosso. A Gao, un chef de famille rapporte qu’ « un kilogramme de patate est à 1000 f voire plus ainsi que l’ igname. Pour le riz, on n’en parle pas ».

Difficile à ce stade de situer la responsabilité de cette flambée des prix entre commerçants détaillants, demi-grossistes et grossistes. Toutefois, dans des localités comme Kayes, les prix des produits alimentaires sont stables. Dans d’autres localités comme Mopti et Macina, des sources locales rapportent que les produits comme l’huile et le riz sont actuellement en baisse.

Source : Studio Tamani
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