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MALI-ALGERIE : La vérité si je mens

Des accords de Tamanrasset à celui d’Alger, le médiateur qui voulait mener le Mali sur le chemin de la paix n’est en fait qu’un spécialiste des chemins et des coups tordus. Derrière le masque de faiseur de paix et de réconciliateur se cache le visage de la manipulation et de la déstabilisation. Et d’ailleurs, le masque a fini par tomber pour laisser apparaitre ce visage hideux et sanguinolant.

 

Flash-back ! En 1988, des émeutes contre le président Chadli Bendjedi, consécutives aux carences de l’État algérien en faillite, ont fait plus de 500 morts. La réforme constitutionnelle qui s’en est suivie a autorisé le multipartisme et consacré la naissance du FIS (Front Islamique du Salut) de Madani Abassi et Ali Belhadj. Le 26 décembre 1991, le FIS remporte le 1er tour des élections législatives avec 48% de votes. Le 11 janvier 1992, la peur de devoir gouverner avec les islamistes pousse l’armée, sous la houlette des généraux Mohamed Mediène et Khaled Nezzar, à annuler les élections tout en forçant Chadli Bendjedid à démissionner. Ce qui a amené le FIS a dénoncé un coup d’état.

Trois jours plus tard, Mohammed Boudiaf devient le nouveau président de l’Algérie avant d’être assassiné le 29 juin de la même année. Avec la dissolution du FIS, l’Algérie entre dans une guerre civile avec un bilan macabre d’environ 150 000 à 250 000 morts. Ce fut la décennie noire avec l’implantation de mouvements terroristes dans le sud de l’Algérie. Il en est ainsi du tristement célèbre Mokhtar Belmokhtar qui, après un passage en Afghanistan, a combattu au sein du GIA (Groupe Islamique Armé), puis du GSPC (Groupe Salafiste pour la Prédication et le Combat). Il est d’ailleurs l’un des principaux artisans du ralliement des djihadistes algériens à Al-Qaïda qui aboutit à la formation d’Al-Qaïda au Maghreb islamique (AQMI) en 2007.
Dans un deal secret, les dirigeants algériens ont su convaincre ces groupes terroristes à quitter le sud de son territoire pour venir s’implanter dans le nord frontalier du Mali, principalement dans la région de Kidal. Et c’est là que Belmokhtar a créé en 2012 son propre mouvement, dénommé les « signataires par le sang » qui a fini par fusionner avec le MUJAO pour former « Al-Mourabitoune ». Alger a toujours entretenu des liens privilégiés avec ces terroristes et certains groupes rebelles du Mali avec un dessein inavouable.

L’affaire du drone abattu met aujourd’hui à nu l’irritation des dirigeants algériens de n’avoir plus de contrôle sur le Mali depuis la caducité de l’accord d’Alger et la mise en place d’un dialogue inter-Maliens. Si Alger détient des preuves que son espace aérien a été violé à plusieurs reprises, pourquoi ne pas les déclassifier et les publier ? Pourquoi toute cette agitation ? Est-ce parce que son rêve de faire d’une partie du nord du Mali un territoire « autonome » à l’image de la république arabe sahraouie et réclamer après son autodétermination ? Le ver est dans le fruit et de ce fruit, le Mali n’en mangera point.

Salif Sanogo

Source : L’Aube

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