Dans un communiqué publié le 10 avril, trois jours après l’attaque, le GSIM met aussi en parallèle l’action de ses combattants contre les forces étrangères au Mali, dont la France et l’Espagne, et le “châtiment” infligé selon lui par Dieu à ces pays sous la forme du nouveau coronavirus.Le GSIM note que ces pays n’ont pas seulement été touchés sur leur territoire, mais aussi au sein de leurs forces déployées au Mali.”La pandémie a aussi frappé dans les rangs des forces d’invasion au Mali. C’est le signe de la quasi-désintégration de cette alliance satanique”, dit-il dans ce communiqué traduit par SITE.Le GSIM cite la décision récente de l’Espagne de retirer temporairement ses instructeurs militaires du Mali, mais aussi d’Afghanistan et d’Irak. Cette décision a été prise en raison de “l’état d’épuisement” du pays à cause de la pandémie, dit le GSIM.L’état-major espagnol a justifié ce rappel par l’interruption des opérations de formation dans ces pays à cause du Covid-19. Au Mali, 85 soldats opérant avec la Mission d’entraînement de l’Union européenne (EUTM) sont concernés. Les opérations autres que de formation ne sont pas affectées, a dit l’état-major espagnol.Selon le gouvernement malien, 25 soldats ont été tués le 7 avril dans l’attaque contre un poste militaire de Bamba, dans la région de Gao. Le GSIM dit, lui, en avoir “éliminé” environ 30.L’armée malienne est soumise depuis des mois à des attaques meurtrières contre ses postes isolés, dans un vaste pays en proie aux agissements de groupes liés à al-Qaïda et à l’organisation Etat islamique, aux violences intercommunautaires et aux trafics.Les insurrections indépendantistes et maintenant jihadistes ainsi que les violences entre communautés ont fait des milliers de morts, combattants et civils, et des centaines de milliers de déplacés depuis 2012, malgré la présence de forces onusiennes, africaines et françaises.Parties du nord du Mali, les violences se sont propagées au centre du pays, puis au Burkina Faso et au Niger voisins.
Source: AFP