Mission accomplie, ou presque. Lors de ses vœux aux armées, mercredi à Creil (Oise), François Hollande a estimé que l”‘essentiel” de la mission Serval, au Mali, “a été accompli”. Il a également profité de l’occasion pour redéfinir le calendrier du retrait des troupes pour 2014 : les effectifs seront ramenés de 2.500 hommes aujourd’hui à 1.600 à la mi-février, a assuré François Hollande devant des centaines de militaires des trois armes sur la base aérienne de Creil.
“Les effectifs passeront de 2.500 à peu près aujourd’hui à 1.600, puis ils déclineront jusqu’à mille, ce qui sera le niveau nécessaire pour faire face à toute menace qui pourrait ressurgir, a ainsi déclaré le président, estimant en effet que “les groupes terroristes sont encore présents au Nord-Mali”.
La situation en Centrafrique au cœur des préoccupations
Une annonce qui intervient près d’un an, jour pour jour, après le début de l’opération. Le 11 janvier 2013, quelque 2500 soldats français étaient déployés dans ce pays d’Afrique de l’ouest. Un an plus tard, “la mission est en train de s’achever”, a affirmé François Hollande. “Nous avons maintenant la situation bien en main”.
Pas un mot, en revanche, sur les effectifs en Centrafrique, où la France compte aujourd’hui 1.600 hommes. Un chiffre pourtant jugé très fréquemment insuffisant par les experts au regard de la mission délicate confiée aux soldats de maintenir la paix dans le chaos de Bangui. Conscient de ces reproches qui lui sont adressés, le président a cependant tenu à souligner que “nous ne sommes pas venus seuls” en Centrafrique, faisant ainsi référence aux 4.000 soldats africains qui sont également déployés dans ce pays. Depuis un mois seulement, 1.600 soldats conduisent avec (eux) une mission périlleuse dans son exécution mais claire dans ses objectifs”, a-t-il poursuivi.
“Il y aura dans quelques semaines des décisions importantes qui seront prises pour la Centrafrique”, a ajouté le chef de l’Etat français : “l’Europe s’impliquera davantage”, tandis que “des décisions seront prises dans le cadre de l’ONU” pour que l’opération de la force africaine “devienne une opération des Nations unies”. Même si, a-t-il reconnu, “ça prendra du temps”.
Julie Mendel avec AFP
Source: metronews