Les manifestations reprennent ce 11 juillet à Bamako, au Mali alors qu’hier, 10 juillet, au moins 2 manifestants sont tués et plus de 50 autres sont blessés dans des violences contre les forces de l’ordre.
Ce 11 juillet, des violents manifestations ont repris à Bamako entre policiers et jeunes manifestants dans plusieurs quartier de Bamako alors qu’une fine pluie tombe sur la capitale malienne. Les affrontements entre policiers et manifestants ont débordé et l’hôpital Gabriel Touré a été touché. « Il y a des manifestants en ce moment autour de l’hôpital, la police a jeté de gaz lacrymogène sur les manifestants et des projectiles de gaz sont rentrés à l’intérieur de l’hôpital. Les blessés continuent à venir à l’hôpital », explique Djimé Kanté, porte-parole de l’hôpital.
Les violences entre policiers et manifestants sont signalés dans plusieurs quartiers de Bamako ce samedi à 12h. Le siège de la Coordination des mouvements et associations sympathisants de l’imam Mahmoud Dicko (CMAS) a été attaqué dans la journée par les forces de l’ordre affirment plusieurs témoins. Dans une vidéo qui a circulé sur les réseaux sociaux, on voit des locaux de la CMAS vandalisé. Les mêmes sources affirment que les membres de la CMAS qui étaient sur place ont été arrêtés par les forces de l’ordre.
Entre hier soir et ce samedi, plusieurs leaders de la manifestants sont arrêtés par des hommes armés s’identifiant aux forces de l’ordre. Pour le moment les autorités n’ont pas communiqué sur les arrestations. Alors que le bilan de la journée d’hier est de deux morts et plus de cinquante blessés selon un document officiel obtenu par Nord sud journal.
La situation dans les rues de Bamako est encore tendue. Plusieurs activités sont programmés dans la journée. Le M5, la coalition qui mène la contestation envisage d’organiser une conférence de presse alors que le très contesté premier ministre, Boubou Cissé est attendu au début d’après midi de ce à l’hôpital de Gabriel Touré pour rendre visite aux blessés.
Nordsud Journal