Le bras de fer semble désormais engagé entre le Syntade (Syndicat national des Travailleurs de l’Administration d’Etat) et le gouvernement par rapport à l’application de la loi sur l’enrichissement illicite. Après avoir protesté pendant longtemps contre cette loi, le Syntade a décidé d’exprimer sa colère en observant une grève de 72 qui a démarré hier mercredi 25 octobre 2017.
Dans sa lutte, le Syntade combat vigoureusement certaines dispositions qui entravent, selon eux, la liberté syndicale. Selon les syndicalistes, cette loi fait la promotion de la délation, viole le droit à la défense. Elle remet en cause également, le principe de la rétroactivité de la loi. Selon le syndicat, la loi sur l’enrichissement illicite inverse la preuve. Car, au lieu que celui qui accuse fournisse les preuves de la délation, on voudrait le contraire.
En effet, dans une interview qu’il nous avait accordée, le secrétaire général du comité syndical de l’ANPE, Khêfing Kanté, annonçait déjà les couleurs de la protestation contre cette loi. Il affirmait que « la loi sur l’enrichissement illicite fait la promotion de la délation».
En son temps, il avait déploré le discours de la presse sur la position du SYNTADE par rapport à l’enrichissement illicite.
Jean Goïta