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Malgré la mort de ses soldats, la République tchèque confirme son engagement en Afghanistan

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La mort, mardi dernier, de quatre soldats tchèques victimes d’un attentat-suicide ne remet pas en cause l’engagement de l’Armée tchèque en Afghanistan. Bien que la nouvelle ait fait naître à Prague un début de polémique sur le sens et la nécessité de poursuivre une mission à l’autre bout du monde engagée en 2002, les représentants politiques ont assuré que le drame ne modifierait en rien la position du gouvernement dans les années à venir.Mi-juin pour la dernière fois, l’Armée tchèque, par la voix du ministre de la Défense, Martin Stropnický, a fait savoir qu’elle entendait prolonger son engagement actuel en Afghanistan en 2015 et 2016. La version finale du plan de participation aux missions à l’étranger pour les deux prochaines années sera présentée prochainement à la Chambre des députés et très probablement adoptée. Ainsi, jusqu’à 300 soldats tchèques, un chiffre légèrement inférieur aux années précédentes, pourraient rester en Afghanistan dans le cadre des opérations menées par l’OTAN, comme l’a confirmé, cette semaine encore, le Premier ministre, Bohuslav Sobotka :

« La mission ne change pas. Nos soldats remplissent là-bas certains engagements qu’a pris la République tchèque. Le mandat a été approuvé en bonne et due forme par le gouvernement et le parlement. Je pense que toute discussion dans laquelle notre mission serait reconsidérée à la hâte sans une réflexion approfondie serait une marque d’irrespect non seulement envers les soldats victimes de l’attentat cette semaine, mais aussi envers tous ceux qui sont morts ou ont été gravement blessés en Afghanistan dans le passé. »Le passé pour les militaires tchèques en Afghanistan, ce sont déjà douze ans au cours desquels neuf d’entre eux sont morts. L’attaque de mardi dernier sur la base de Bagram a toutefois été la plus grave, alors que près de 5 000 soldats tchèques se sont relayés à Kaboul et dans les différentes provinces du pays depuis la décision prise, peu après l’attentat du 11 septembre, de participer à la lutte internationale contre le terrorisme. Toutefois, alors que certains pays, parmi lesquels les Etats-Unis, se préparent à retirer progressivement leurs troupes à compter de la fin de cette année, la République tchèque, elle, à la demande de l’OTAN, va donc poursuivre son engagement. Et la perte de quatre de ses soldats ne change rien ou pas grand-chose à l’affaire, comme le regrette le député communiste Pavel Kováčík :

« Cet événement est une des raisons pour lesquelles le parti communiste, depuis longtemps, ne soutient pas ces missions à l’étranger. Nous soutenons les missions humanitaires décidées par le Conseil de sécurité de l’ONU, mais nous sommes opposés aux missions du type de celles qui sont menées en Afghanistan, en Irak ou ailleurs. C’est pourquoi nous envisageons de lancer une initiative lors de la prochaine séance de la Chambre des députés pour que les soldats tchèques soient retirés d’Afghanistan. »

Une initiative vouée à l’échec et entreprise juste pour la forme, donc, les deux grands partis de droite de l’opposition, TOP 09 et l’ODS, étant pour leur part sur la même longueur d’ondes que les trois formations de la coalition gouvernementale et le président de la République, Miloš Zeman :« Je tiens à dire qu’ils ne sont pas morts inutilement, car en Afghanistan se trouve une des bases terroristes les plus importantes qui organise des attaques contre l’ensemble du monde civilisé. Outre New York, je voudrais ici rappeler les attentats de Londres, de Madrid mais aussi de Bombay, alors que l’armée indienne n’était pas engagée en Afghanistan. Il n’est pas exclu que les terroristes planifient d’autres attaques dans d’autres pays et d’autres villes, y compris en République tchèque. C’est pourquoi plus nous lutterons intensément en Afghanistan, plus le risque que les civils tchèques soient eux aussi frappés par ces attaques sera moindre. C’est là le sens profond du combat mené par nos soldats et le sens profond de leur sacrifice. »

Outre l’Afghanistan, l’Armée tchèque dispose encore notamment de trente-huit soldats en mission au Mali et de onze autres dans la péninsule du Sinaï où ils participent à la surveillance de la frontière entre Israël et l’Egypte.

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