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Maladies tropicales négligées: plaidoyer pour une augmentation budgétaire

L’hôtel Maeva Palace de Bamako a servi de cadre ce lundi 30 septembre 2024, à la journée de plaidoyer pour l’augmentation de l’Allocation Budgétaire en faveur de lutte contre les Maladies tropicales négligées (MTN). Ladite journée était présidée par le secrétaire général du ministère de la Santé, Dr Abdoulaye GUINDO et a été l’occasion de faire le point sur la situation des MTN dans notre pays. Organisée par le Centre national d’information, d’éducation et de communication pour la Santé (CNIECS), la journée vise à alerter sur la nécessite d’augmenter les allocations budgétaires destinées à la lutte contre les Maladies tropicales négligées face au risque accru de retrait des bailleurs de fonds.

Elle a réuni plusieurs responsables politiques et administratifs du secteur de la santé de notre pays dont la finalité est de parvenir à la mobilisation du financement domestique et l’appropriation nationale de la lutte contre les MTN par le Gouvernement du Mali. « Le poids des MTN devient un problème de santé public », a affirmé le secrétaire général Abdoulaye GUINDO exhortant la mobilisation contre les 20 maladies tropicales négligées qui doivent être éradiquées. Selon lui, l’une des limites de la lutte est le faible engagement financier contre ces maladies. Ainsi, conformément aux objectifs de ladite journée, il a plaidé auprès du ministère de l’Economie et des finances pour une augmentation du budget alloué à la lutte contre ces maladies afin, a-t-il soutenu, que le pays puisse être au rendez-vous de ses engagements auprès de l’OMS et de la population malienne. Cet engagement des autorités du pays est nécessaire, a indiqué Dr GUINDO, signalant par ailleurs que la lutte contre les MTN a été soutenue le plus souvent, rien que par les partenaires. Selon le rapport du CNIECS présenté au cours de cette journée, au moins une MTN est endémique dans les 47 pays de la Région Afrique, et cinq MTN au moins sont endémiques dans 36 pays dont 78 % d’entre eux. Ainsi, la région africaine supporte environ 40% de la charge mondiale de mortalité due aux MTN. Ainsi, au Mali, le rapport indique que les programmes nationaux ciblent : le trachome, la filariose lymphatique, l’onchocercose, les schistosomiases, les géo helminthiases, la lèpre, le Ver de Guinée et la trypanosomiase humaine Africaine (THA). En effet, le PNEFL a réalisé 2 342 opérations d’hydrocèle dans les régions de Kayes, Koulikoro, Sikasso, Ségou, Mopti et Tombouctou. Malgré les avancées dans la lutte contre les MTN, telles que l’élimination du Trachome en tant que problème de santé publique en avril 2023 et l’arrêt du traitement de masse contre la filariose lymphatique et les helminthes, l’absence de financement pour les activités expose nos populations à une possible recrudescence. Sur les acquis des programmes des MTN, le rapport indique que notre pays devient le 6ème pays en Afrique et le 17ème pays dans le monde à avoir atteint en 2023, l’objectif d’élimination du trachome en tant que problème de santé publique. Aussi, le nombre de cas de ver de Guinée passe, selon le rapport du CNIECS, de 16 024 cas humain en 1991 à 1 cas humain en 2023 et que le nombre de village endémique est passé de 1163 à 24 en 2023.

PAR AMNA SISSOKO

Source: Info-Matin

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