Si, il y a quelques mois, quelques compatriotes optimistes , nourrissaient encore l’espoir de revoir le Mali debout après la perte de Kidal, les dépenses de prestige du régime, le gel des aides des partenaires, la surfacturation, la cherté de la vie, aujourd’hui, avec l’annonce de la nouvelle de la 2ème victime d’Ebola, la déception des Maliens est sans appel.
Et la conviction générale est que le régime IBK a montré toutes ses limites et le pays a touché le fond du gouffre. Car la faute, cette fois-ci, est d’autant plus grave qu’il compromet aujourd’hui la santé nationale. Heureusement que les Maliens ne sont pas prêts cette fois-ci à se sacrifier pour des responsables qui dilapident leurs ressources. Pour cause au milieu du Ko, une seule certitude : le laxisme des autorités sanitaires qui, en plus de leur incapacité de prendre des initiatives efficaces pour éviter l’entrée du virus sur le territoire, apportent aujourd’hui la preuve irréfutable qu’elles ne savent aussi apprendre de leurs erreurs. En clair, les Maliens s’attendaient à tout sauf une autre importation du virus de la Guinée après le cas de la fillette de 2 ans décédée à Kayes. Mais aujourd’hui le constat est assez alarmant voire même révoltant : rien n’a été fait pour renforcer la sécurité au niveau de cette frontière qui devrait être surveillée comme du lait sur le feu, au regard de sa position géographique très proche de la capitale malienne et la dangerosité de la maladie. Du coup, la souffrance des Maliens a atteint son paroxysme et ils sont en droit de dire : y en a marre.
Youssouf Z KEITA