Reconduit à la tête de la ligue de Karaté de Bamako pour un nouveau mandat de 4 ans, lors de l’assemblée générale tenue le 27 avril dernier, Maitre Nataniel Dembélé est déjà à pied d’œuvre pour la bonne marche du karaté dans notre capitale. A cet effet, nous l’avons rencontré pour qu’il nous livre l’état actuel de la pratique de cet art martial à Bamako. Le patron de la ligue de karaté de Bamako estime que la discipline se porte assez bien dans le district avant d’ajouter que son nouveau mandat sera placé sous le signe du redressement.
L’Indépendant : Pouvez-vous vous présenter à nos lecteurs ?
Nataniel Dembélé : Je suis l’honorable Nataniel Dembélé, pratiquant de karaté avec une ceinture noire 5ème dan. Je suis le président de la ligue de karaté de Bamako pour mon second mandat depuis le 27 avril dernier. J’occupe également le rôle de premier vice président de la Fédération malienne de karaté et disciplines associées (FEMAKADA).
Vous venez d’être reconduit à la tête de la ligue de Bamako, comment s’est déroulée l’élection ?
L’assemblée générale élective s’est très bien déroulée sans incident ni tiraillement. Nous sommes allés au vote avec les dojos qui étaient en règle. Et comme d’habitude, c’était des candidatures ouvertes. Mais, déjà des personnes étaient ciblées pour composer le bureau. Et compte tenu du travail abattu par le bureau sortant, plusieurs membres ont été reconduits logiquement. C’est ainsi que les gens m’ont encore porté leur confiance pour diriger la ligue pendant un nouveau mandat de 4 ans. En d’autres termes, c’est le consensus qui a prévalu.
Comment jugez vous le bilan du bureau sortant ?
Étant donné que nous avons eu à faire plusieurs activités de nature à promouvoir le karaté dans notre pays, je dirai que notre bilan est excellent. Et, Les travaux abattus par la ligue durant les 4 dernières années, ont été jugés positifs par l’instance suprême du karaté malien.
Vous placez ce nouveau mandant sous quel signe ?
Nous le plaçons sous le signe du redressement. Nous allons tout faire pour discipliner les éléments et les regroupements et instituer les licences dès l’inscription des pratiquants. Ensuite nous allons faire en sorte que les associations de karaté affiliées à la fédération qui sont dans le district, passent par la ligue d’abord.
Les relations doivent être formalisées à ce niveau. Nous comptons également rehausser le niveau à partir de la base en formant les formateurs. Donc pour cela, il a été dit que les ceintures les plus avancées vont entrainer les nouveaux venus. C’est dire que le maitre ne doit plus se pavaner avec des ceintures de couleurs et nommer un jeune de ceinture marron ou verte pour enseigner les nouveaux inscrits. C’est sur cette base que nous voulons travailler. Je profite de l’occasion pour inviter les dojos a s’acquitter de leur devoir en payant les frais de l’affiliation et les cotisations mensuelles.
Quel est l’état actuel du karaté à Bamako ?
Aujourd’hui, le karaté se porte assez bien dans le district. C’est sur l’équipe de la ligue de Bamako que la fédération se repose. A chaque sortie des karatékas à l’extérieur, nous ramenons des médailles. Aussi, lors des tournois organisés au Mali, nos pratiquants se sont frottés à ceux des pays de l’UEMOA. Et, nous n’avons pas trouvé que leur niveau soit très supérieur à ceux de nos athlètes. Donc on peut dire que nous sommes au diapason du karaté en Afrique.
Quels sont les défis majeurs de votre nouveau mandat ?
C’est d’abord ramener les dojos en règle. Car, il existe beaucoup de dojos illicites à Bamako. Ensuite arriver à imposer la pratique du karaté dans notre capitale. Pour ce faire, nous comptons multiplier les formations des maitres pour une meilleure transmission du savoir. Le karaté ne doit pas se limiter au talent car, c’est un art martial qui s’appuie sur des connaissances théoriques. C’est un sport éducatif.
Quelles sont les relations entre la ligue et la fédération ?
La ligue a de très bons rapports avec la fédération. Il y a beaucoup de membres du bureau de la ligue qui sont à la fédération. Moi-même je suis le premier adjoint du président Adama Mariko. C’est vraiment important pour la fluidité de l’information qui est très rapide. En bref, nous travaillons dans une parfaite harmonie avec la fédération.
Avez-vous un appel à lancer ?
J’exhorte les acteurs du karaté à plus de discipline. Dans cet art martial, la discipline est très importante. Sans elle, il n y a pas de performance.
Réalisé par Sory Ibrahima Coulibaly
SOURCE:L’Independant