Vendredi après-midi, en l’espace de quelques heures, Bamako a renoué avec ses moments d’angoisse devenus réguliers depuis quelques temps. Prétextant la mise sous mandat de dépôt du chef de la FORSAT dans le cadre de l’enquête sur les tueries des 10, 11 et 12 juillet 2020, des milliers de policiers ont déferlé sur la Maison Centrale d’arrêt de Bamako. Les coups de feu en l’air n’ont échappé à personne. Des témoins ont aperçu des impacts de balles sur l’un des bâtiments notamment celui où devait être transféré Soumeylou Boubèye Maïga.
L’incident du vendredi confirme les craintes exprimées par SBM et ses conseils quant à sa sécurité au sein de la grande prison de Bamako. Dans un moment de confusion tel que celui du vendredi tout peut arriver y compris le pire.
Dans un communiqué rendu public par ses conseils, on apprend que SBM partage son dortoir avec 77 détenus, un dortoir sans fenêtre où le seul air qui circule est celui produit par les humidificateurs. Les conditions de promiscuité sont favorables pour attraper n’importe quelle maladie.
Dans l’histoire judiciaire du Mali, aucun ancien premier ministre et aucun ancien ministre n’ont connu ce genre de traitement. La stratégie qui consiste à humilier SBM en le jetant en prison dans un dossier vieux de près de 10 ans dont les éléments ne risquent d’être travestis est aujourd’hui sue de tout le monde.
SBM a toujours clamé sa foi en la justice. Il est serein et son moral est haut, de quoi chagriner ceux dont la dédicace est de le briser. SBM est pressé que la Justice passe. La vérité éclatera, plus qu’aujourd’hui, et il pourra passer à autre chose enfin.
Ali Cissé
Source: 22 Septembre