Au cours d’un meeting populaire tenu ce 29 février au palais de la culture de Bamako, l’Imam Mahmoud Dicko a demandé aux enseignants de mettre fin à la grève en cours depuis plusieurs mois. Il promet le soutien du peuple pour la prise en compte de leurs revendications.
Malivox.net – « Je demande aux syndicats d’enseignants de permettre à nos enfants de rentrer en classe », a-t-il affirmé devant une foule acquise à sa cause ce samedi. Mahmoud Dicko reconnait le bien fondé de la grève qui paralyse les écoles maliennes.
« La revendication des syndicats, c’est la loi qui leur donne ça. On ne va pas supplier le gouvernement d’appliquer cela, c’est un dû. Le dû ne se négocie pas ! », a-t-il martelé.
La reprise des cours demandée est non seulement un « cri de cœur » personnelle de l’ancien président du Haut conseil islamique du Mali mais aussi une requête qu’il formule « au nom de tous les Maliens ».
« Le peuple souverain du Mali va se porter garant pour que vous ayez vos droits », promet Mahmoud Dicko. « Ce problème là, on aura la solution Inch’Allah! », assure-t-il.
L’imam affirme s’être suffisamment informé sur la situation avant ce jour. Il estime que l’incidence financière que gouvernement argue ne pas pouvoir soutenir n’est pas un argument valable.
« Ce nombre de milliards, les enseignants n’y ont-ils pas droit ? », s’interroge-t-il. « Qu’on fasse tout pour les leur donner! ».
Pour palier au problème de ressource financière, l’Imam « propose qu’on supprime les institutions qui ne servent à rien. Il y en a plusieurs qui n’ont aucun effet, qui n’ont rien apporté pour l’amélioration de la gouvernance. NON ».
Il mentionne le Conseil économique, social et culturel, le Haut conseil des collectivités territoriales, le Médiateur de la république, le Bureau du vérificateur général et la Haute cour de justice. « Il faut les supprimer! », suggère-t-il et propose en outre de diviser le budget de l’Assemblée nationale et de la Présidence.
Mahmoud Dicko conseille au gouvernement de reprendre les budgets alloués à ces institutions pour les repartir à la défense, à la santé et à l’éducation.
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