Depuis l’ouverture de la campagne électorale, le 3 novembre 2013, le président du parti ADM est dans la Cité des 333 Saints où il bat campagne, de village en village, de fraction en fraction.
Il est allé à Ber, au-delà souvent, à 135 Km de Tombouctou, afin de convaincre les populations de la circonscription électorale de Tombouctou à voter pour lui. Partout où il est passé, les enfants sont sortis massivement pour crier Mali ! Mali ! Mali ! A Ber, le chef de village, a fait savoir qu’il souhaite le retour de l’armée malienne pour sécuriser leur localité. C’est avec cette délégation de campagne de Madani Tall que l’armée est retournée à Ber. C’est vrai qu’aucun habitant de Ber ne se rend à Tombouctou, tout comme les tombouctiens ne se rendent pas à Ber. Mais grâce à la candidature de Madani Tall, cela sera bientôt un triste souvenir. «Je reviens fourbu de zones de contrôle incertaines à 120 km au nord de Tombouctou. En attendant, je dirais qu’il est doux d’entendre le nom du Mali clamé par ses enfants», a-t-il dit.
Après Tombouctou il a été à Punjabé, Terhgui, Inafewa, en passant par Ber, Erentejeft, Bokayat, Aglal Teshak. Tout au long de ces étapes, il a été question de recoudre le tissu social, de développement et d’espoir retrouvé. L’espoir c’est d’abord le QG de l’ADM établi dans ce qui fut hier le siège de la prétendue «justice islamique» que les terroristes voulaient instaurer, afin de meurtrir le peuple de Tombouctou. Ils ont voulu en faire un lieu de terreur, de tristesse et de désespoir, pour les femmes de Tombouctou, parce que même avec leurs maris, si elles passaient devant ce siège, elles étaient violentées. Mais c’est devenu un espoir parce qu’elles y passent, entrent pour échanger et discuter de l’avenir de leur cité. La candidature de Madani Tall suscite espoir auprès des femmes et des jeunes.
C’est ainsi que le candidat de l’ADM, véritable chouchou de la population, multiplie les rencontres et enregistre les adhésions. Ceci s’explique largement par le message de paix et de développement qu’il ne cesse de véhiculer. Ainsi, sa candidature a conquis l’assentiment de plus d’une cinquantaine d’associations de femmes démunies et dépassées par la misère qu’elles vivent depuis l’occupation jusqu’à nos jours. Ce n’est pas tout, les jeunes, qui ont fait les frais de l’occupation et qui ont perdu espoir, se sont mobilisés pour le changement. Le maître-mot ici, le changement, est sur toutes les lèvres. D’après Hadizatou Tandina, une habitante du quartier Abaradjou : «Nous sommes assez fatigués des promesses non tenues des hommes politiques.
Quand ils ont besoin de nous ils viennent nous tenir des beaux discours, après c’est fini, c’est à peine s’ils te saluent de passage. C’est pourquoi, notre association a décidé de soutenir le candidat Madani Tall, que nous ne connaissons que de nom, avec l’espoir qu’il fera siens nos problèmes quotidiens». Répondant aux différentes sollicitations et préoccupations exprimées, le candidat de l’ADM est resté constant dans ses réponses. «Je ne suis pas ici pour apporter une solution aux problèmes individuels soumis, mais plutôt pour faire en sorte que, désormais, Tombouctou retrouve sa renommée d’antan. Pour ce faire, la sécurité doit être renforcée, ce qui créera les conditions du développement».
Les vieux pensent qu’il est l’homme du développement, car il faut quelqu’un qui ne soit pas de la zone, pour mettre un terme aux conflits actuels, pour que toutes les populations se retrouvent. Pour cela, il faut sortir des clivages politiques, pour construire une nouvelle Tombouctou. Cela passe, selon l’ancien Premier ministre Mohamed Ahmed Ag Hamani, par recoudre le tissu social qui est détruit. C’est pourquoi, il pense que Madani Tall peut être l’homme de la situation, pour recoudre le tissu social, car il est loin des clivages ethniques et considérations locales. En tout cas, le président de l’ADM continue sa campagne et poursuivra son travail jusqu’au jour du vote.
NH
Source: Le Reporter