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Lutte contre les violences basées sur le genre : MALGRE L’ARSENAL JURIDIQUE…

Un atelier national de définition de la stratégie de prise en charge juridique et judiciaire des violences basées sur le genre (VBG), dans le cadre de la lutte contre ce phénomène, s’est ouvert, hier, à l’hôtel Onomo. Cet atelier est l’aboutissement de toutes les activités menées dans le domaine des VBG, depuis le début de cette année, et organisées par le Programme conjoint des Nations Unies d’appui à la promotion des droits de l’Homme (PDH) et son partenaire ONU-Femmes. Les travaux, qui s’étendent sur deux jours, visent un double objectif : examiner et valider les constats et les recommandations issues des activités menées et dégager les éléments permettant la définition d’une stratégie de prise en charge efficace et efficiente des VBG au plan juridique et judiciaire.

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Mme Djénéba Diakité, conseiller technique au ministère de la Justice et des Droits de l’homme, a expliqué que le Mali compte plus de 50% de femmes. Ainsi, tout acte qui pourrait entraver l’épanouissement de cette frange importante de la population serait de nature à priver le pays du potentiel de plus de la moitié de sa population et par ailleurs, à conforter le taux de croissance démographique déjà élevé. Pour elle, les VBG sont principalement constituées de violences à l’égard des femmes et des filles et elles se fondent généralement sur des pesanteurs socioculturelles.

Elle estime que malgré l’absence de données précises, les violences contre les femmes sont une réalité au Mali et elles ont connu une recrudescence sans précédent au cours de la crise sécuritaire et institutionnelle de 2012. Pendant cette période, a-t-elle dit, les femmes ont subi les pires formes de violences, entre autres, des violences physiques, psychologiques, sexuelles, économiques et culturelles.

Selon Mme Diakité, pour lutter contre ces violences, le Mali s’est doté d’un cadre normatif abondant constitué de textes nationaux, internationaux et d’un cadre institutionnel chargé de la mise en œuvre de ces normes. « Cependant, l’un des défis majeurs auxquels cette lutte est confrontée reste celui de l’application effective de ces normes par les structures compétentes au sein desquelles les cours et tribunaux occupent une place de choix » a-t-elle noté. « Le capital humain étant l’élément indispensable dans le développement, il apparaît plus que nécessaire d’apporter une solution adéquate à la question des violences basées sur le genre au Mali », a-t-elle précisé. Avant de procéder à l’ouverture des travaux, elle a assuré de l’engagement du département de la Justice à rompre avec la culture de l’impunité et de mettre un accent particulier sur la protection des droits de la femme.

Pour le directeur pays adjoint et directeur des programmes du PNUD, Malaye Diop, la justice pénale est théoriquement la voie qu’une femme peut emprunter quand elle est victime de violence. La législation constitue la base sur laquelle le système de justice pénale fonctionne. Il a indiqué que c’est l’outil qui permet aux femmes de réclamer une protection en vertu de la loi.

Cependant, en faveur de la lutte contre les VBG, il a interpellé les organisations de la société civile et les médias pour accroitre la sensibilisation et le plaidoyer. Quand à la représentante de l’ONU-Femmes, Mme Awa Djiré, elle a estimé qu’un changement de stratégie s’impose afin de permettre aux victimes d’obtenir justice.

F. NAPHO

Source :L’ Essor

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