La Commission nationale de lutte contre la prolifération des armes légères multiplie ses activités à travers le Mali. Elle a obtenu des résultats positifs dans le domaine de la sensibilisation et de la formation. Lire notre aperçu.
Du 23 au 24 décembre 2013, la Commission nationale de lutte contre la prolifération des armes légères a organisé un atelier à Koulouba qui s’inscrit dans le cadre de son plan d’action au titre de la même année. Y ont participé, des fabricants traditionnels d’armes et représentants d’associations de chasseurs venus de toutes les régions du Mali.
Les travaux ont porté sur la législation malienne régissant les armes à feu et la convention de la Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) sur le sujet. Les débats qui ont abouti à des propositions furent houleux. Parce qu’il s’agit de mener à bien une lutte commune contre la prolifération et la circulation illicites des armes.
Déjà les chasseurs ont su qu’ils peuvent pleinement participer à la traque des trafiquants d’armes. Quant aux fabricants, ils ont été outillés pour faciliter la traçabilité de leurs armes en les marquant avec de sceau et en les faisant enregistrer.
Selon la présidente de la Commission nationale de lutte contre la prolifération des armes légères, Générale Coulibaly Kani Diabaté, l’implication de ces acteurs est un gage de sécurité dans notre pays. À ses dires, les trois quarts de braquages se font avec des armes de fabrication artisanale.
Comme pour étayer les propos de Mme Coulibaly, les représentants de Gao ont fait savoir que plusieurs armes gisent au fond du fleuve qui traverse leur localité. Ces fusils qui peuvent être repêchés par n’importe qui seraient abandonnés au moment du conflit par des éléments en déroute. Cette révélation a beaucoup retenu l’attention de Kani Diabaté.
Rappelons que deux activités importantes ont précédé cet atelier de Koulouba. Une délégation de la commission nationale de lutte contre la prolifération des armes légères s’est rendue à Koulikoro du 18 au 19 décembre 2013. Elle était conduite par le lieutenant-colonel Salihou Alassane Maïga. Les travaux se sont déroulés en deux phases.
Le 18 décembre, la mission a rencontré les chefs de quartiers, les leaders religieux, les autorités politiques et administratives et les représentants de la presse qui se sont joints à elle. Ensemble ils se sont rendus au commissariat de police de Koulikoro, aux casernes des forces armées, à la garde nationale, à la gendarmerie et aux sapeurs pompiers.
Des échanges ont eu lieu notamment sur le danger que représente la circulation des armes de petits calibres. On a également recommandé la sensibilisation, la nécessité de la lutte contre le fléau et la participation de la population en vue d’assoir la sécurité et la paix.
Les personnalités rencontrées ont apprécié cette démarche de la mission qui se déroule au moment où notre pays vient de traverser l’un des moments difficiles de son histoire à cause du langage des armes. Des personnes âgées ont en outre fait des bénédictions pour la réussite des activités prévues.
Ensuite le 19 décembre, le point focal de Koulikoro a été mis en place et doté de matériels composés d’un ordinateur avec accessoires, d’une moto Sanili avec dotation en carburant pour un trimestre, d’un bureau ½ ministre, d’un fauteuil ½ ministre, d’un téléphone portable avec recharge pour un trimestre et d’une clé USB 8GO. Il a aussi reçu du matériel de bureau comprenant un carton de papiers rames auquel s’ajoutent des stylos rouges et bleus.
Avec cet engagement énergique de Coulibaly Kani Diabaté et de son équipe, on peut dire que le Mali est bien parti pour combattre l’insécurité liée à l’existence des armes légères.
Ibrahima Iba Diallo