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Lutte contre le terrorisme: Quand les pays du G5 Sahel ne jouent pas franc-jeu avec le Mali

Lorsque le président Amadou Toumani Touré a pris le pouvoir en 2002, il avait appelé les pays du sahel à former un front commun contre le terrorisme transnational. Pour montrer sa bonne foi, il avait accordé le droit de poursuite à tous les Etats voisins du Mali. Dans la foulée, les pays du champ ont vu le jour. Mais à la faveur de la crise libyenne, tous ces Etats ont fermé les yeux quand les islamistes qui ont pillé les arsenaux militaires libyens ont pris la direction du Mali via ces mêmes pays. Récemment, la Mauritanie a franchi le seuil de l’hypocrisie en libérant Sanda Ould Boumama, un terroriste hors pair qui a semé la terreur pendant près de 9 mois à Tombouctou.

president pays membre G5 sahel

Aucune nation au monde ne peut douter de  la bonne foi des autorités maliennes en termes de lutte contre le terrorisme au Sahel. En son temps, le président Amadou Toumani Touré  avait même remis en cause la souveraineté du Mali  en autorisant les pays du Sahel à poursuivre, sur son territoire, les groupes terroristes. Ce qui a permis à des pays comme la Mauritanie  de mieux lutter contre la nébuleuse AQMI  qui avait multiplié les attaques sur le territoire mauritanien par l’assassinat d’expatriés occidentaux à Nouakchott  et par l’attaque de la base militaire mauritanienne de Bassikounou.

Le président   Amadou Toumani  Touré avait répondu  à l’appel à l’aide du président Mohamed Ould Abdel Aziz. C’est ainsi que main dans la main, les forces mauritaniennes et maliennes  dans le cadre de l’opération « BENKAN » vont nettoyer la forêt classée de Ouagadou. Mieux les occidentaux passaient par Bamako pour pouvoir libérer leurs compatriotes.

Les 14 Autrichiens et Allemands qui avaient été enlevés par AQMI ont été libérés grâce aux bons offices du Mali. Mieux, quand Pierre Camatte a été enlevé à Menaka, le Mali a libéré des terroristes en échange de sa libération. Le président français de l’époque, Nicolas Sarkozy ému avait effectué une visite nocturne pour rencontrer ATT, qu’il a couvert d’éloges. Parmi les otages relâchés, il y’avait le même Sanda Ould Boumama.

Pour seule récompense, le Mali sera  victime de chantage au point qu’il a été qualifié de pays qui encourage le terrorisme international et le maillon faible du dispositif de lutte contre le narco-djihadisme au Sahel. A cela s’ajoute   le trafic de drogue qui, selon des fausses informations distillées par les medias occidentaux, était   l’œuvre de certaines personnes en poste à Bamako.

Pour mieux camoufler leurs mensonges, certains pays voisins  ont fait le jeu des ennemis du Mali en permettant  à l’avion « AIR COCAINE » de survoler en toute impunité leurs espaces aériens pour finir sa course à Tacharane non loin de Gao.  Pour ce qui est de ce trafic de drogue, des medias ont relayé l’implication de certains hauts gradés de l’armée algérienne.

Ce qui explique le manque d’engouement de cette dernière à empêcher  les terroristes de se ravitailler  à  partir de son territoire. Au pire moment de la lutte armée entre le Front Islamique du Salut, le Groupe Salafiste pour la prédication et le Combat de  l’islam et l’armée algérienne, cette dernière a mené régulièrement des incursions sur le sol malien parfois sans l’aval de Bamako. Sur insistance de Bamako, un état-major conjoint  Mali- Algérie avait été mis en place basé à Tessalit. Quand  l’ex-rébellion touareg a attaqué cette garnison, les militaires algériens ont simplement plié bagage.

Le gouvernement mauritanien a d’abord soutenu le MNLA avant de se rendre compte qu’en fait, c’est le couvercle des groupes terroristes.

Au moment de l’occupation du nord du  Mali, le président mauritanien a échappé de justesse à une mort atroce. Son cortège qui regagnait Nouakchott a essuyé des tirs. Blessé,  il sera évacué sur la France à l’hôpital de Val De Grâce. Après l’arrivée au pouvoir du président Ibrahim Boubacar Keita, beaucoup pensaient que certains pays du Sahel qui en voulaient à ATT  allaient changer de fusil d’épaule en soutenant le Mali. Mais apparemment, ce fut l’effet contraire.

Les terroristes qui avaient attaqué la ville de Nampala,  il y a quelques mois, sont venus de la Mauritanie. Or selon des sources concordantes, il y avait des forces mauritaniennes dans le secteur qu’ils ont emprunté. Pourtant l’armée mauritanienne  a été associée à l’opération « Zekene » menée conjointement par le France et le Mali.

Récemment, des medias avaient fait Etat de la présence du sinistre Amadou Kouffa, un lieutenant de Iyad  qui serait derrière la prise d’otage de l’hôtel Byblos de Sevaré qui a pris fin par un bain de sang. Le terroriste n’a pas d’amis. Les voisins du Nigeria ont pendant  longtemps  cru que Boko Haram est l’affaire intérieure du géant de l’Afrique avant de se rendre à l’évidence. Ils ont enfin compris qu’il faut une synergie d’actions pour venir à bout de la secte qui est devenue depuis peu l’Organisation Etat Islamique en Afrique de l’Ouest.

Une secte qui est devenue sans frontière et qui, du Tchad au Niger en passant par le Nord-Est du Nigeria endeuille chaque jour des centaines de familles. La Turquie qui, pendant longtemps, a fermé les yeux sur les agissements de DAESH  en Syrie commence à en subir les conséquences.   Comme pour dire que le terroriste n’a pas d’amis et le terrorisme n’a pas de frontière.

 

Badou S. Koba         

Source: Tjikan

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