«Sur Barkhane (force anti-djihadiste française de 4 000 hommes déployée dans le Sahel, ndlr), je vais intensifier le soutien à nos partenaires du G5 Sahel pour qu’ils deviennent plus autonomes (…) en essayant de réduire autant que possible l’empreinte au sol», a-t-il affirmé aujourd’hui dans un entretien au Journal du Dimanche.
Le G5 Sahel, qui regroupe cinq pays de la région (Mauritanie, Mali, Burkina Faso, Tchad et Niger) a récemment créé une force militaire conjointe aux confins du Mali, du Burkina Faso et du Niger, pour lutter contre le terrorisme. La zone est connue pour être l’un des principaux foyers terroristes en Afrique. Cette force, qui a mené difficilement, début novembre, sa première opération et qui bénéficie pour le moment d’un important appui militaire de Barkhane, manque de financements pour être pleinement opérationnelle.
Le chef d’état-major de l’armée française a ajouté qu’«au Levant, où la France est très engagés (avec l’opération Chammal, ndlr), elle entre dans une nouvelle phase», alors que le groupe terroriste Etat islamique (EI), «en tant que proto-Etat maîtrisant des territoires et des ressources liées au pétrole et au gaz, est en train d’être défait». «Je vais étudier comment rester efficaces, mais au moindre coût possible», a assuré le général Lecointre, en évoquant « plein d’options possibles, plein d’acteurs également», comme «la coalition actuelle, l’Union européenne, l’ONU ou l’Otan».
S. S.