L’Hôtel de l’amitié a servi de cadre, le 27 mai 2019, à la cérémonie de lancement officiel des activités du Projet PYRAPREG. S’inscrivant dans le cadre de la lutte contre le paludisme, PYRAPREG vise à contribuer au développement de nouveaux médicaments antipaludiques à destination des femmes enceintes. L’événement a ainsi enregistré la présence de plusieurs responsables techniques, universitaires et, notamment, celle du Ministre malien de l’Enseignement Supérieur et la Recherche Scientifique, le Professeur Mahamadou Famanta.
Après le lancement de la deuxième phase de WANECAM qui vise à la mise en place d’une nouvelle combinaison thérapeutique pour le traitement du paludisme, le Partenariat pour les essais cliniques dans les pays européens et ceux en développement (EDCTP), a accordé un financement de plus de 7 millions d’Euros au MRTC-Parasitologie / Universités des sciences, techniques et technologies de Bamako (USTTB) et ses partenaires collaboratifs en vue de tester l’efficacité et la tolérance d’une nouvelle combinaison thérapeutique à base d’artémisimine dans le traitement du paludisme chez les femmes enceintes. Cette combinaison thérapeutique a déjà fait ses preuves chez les enfants et les adultes non-enceintes dans les études du WANECAM I, selon les responsables du projet.
Coordonné par le Professeur Kassoum Kayentao, Maître de recherche à l’Université des sciences techniques de Bamako et Directeur Adjoint de l’Unité Paludisme et Grossesse, le nouveau projet PYRAPREG regroupe cinq pays africains (Burkina Faso, Mali, Gambie, République démocratique de Congo et le Mozambique) et trois pays européens (l’Espagne, les Pays-Bas et la Grande Bretagne) avec le soutien du Gouvernement malien, la Suisse et la Corée du Sud.
En effet, PYRAPREG va mettre en œuvre un essai clinique ouvert, randomisé, multicentrique à trois bras dans cinq pays africains pour le développement d’une nouvelle combinaison thérapeutique à base d’artémisimine (la Pyronaridine-Artésunate : Pyramax) pour la lutte contre le paludisme, notamment, chez les femmes enceintes, selon le Pr. Kassoum Kayentao, Coordinateur du Projet.
L’objectif de l’étude qui sera menée, ajoute-il, dans les 5 pays africains ci-dessus mentionnés, aura pour principal objectif de déterminer l’efficacité, la sécurité, la tolérabilité et la pharmacocinétique de la Pyronaridine-artesunate (PA) par rapport à l’arthémeter-Lumefantrine (AL) ou à la Dihudroartéminisine-Piperaquine (DP) lorsqu’elle est administrée, au cours des 2è et 3è trimestres, à des femmes enceintes souffrant de paludisme.
« Le paludisme lors de la grossesse, est une cause majeure de d’anémie maternelle et insuffisance pondérale à la naissance, source de mortalité/morbidité maternelle et infantile importante. Le nombre de grossesses à risque du paludisme dans les régions endémiques à paludisme stable, en 2015, était estimé à 31 millions », a déclaré le Pr. Famanta, Ministre de la Recherche Scientifique.
Au regard des limites des options thérapeutiques disponibles à cet effet, il est nécessaire de trouver d’autres options pour le traitement du paludisme pendant la grossesse, l’ultime finalité étant d’éliminer la pandémie d’ici 2030.
Source: La Sirène