Il faut rappeler que les 7 pays frontaliers avec le Mali comptent tous des cas positifs au Covid 19. Ce 20 mars à minuit, le gouvernement malien a fermé les aéroports du Mali aux vols commerciaux, cependant les frontières terrestres du Mali avec ces pays frontaliers sont ouvertes.
En effet, le gouvernement à la suite d’un conseil de défense avait décidé de fermer les écoles, d’arrêter les colloques, ateliers, rencontres et des manifestations de plus de 50 personnes pour prévenir la population contre la Pandémie de Coronavirus. Dans le même temps, il était prévu la fermeture des frontières aériennes notamment vers les pays les plus infestés par cette maladie. Bien que les passagers de Air France arrivés à Bamako en provenance de la France soit dans le respect du temps, pose plusieurs questions, mais aussi des inquiétudes au sein de la population. Avec à bord des dizaines de passagers, l’information a été mal accueillie au sein de l’opinion. Ces passagers dont la provenance fait parler ces derniers jours provoquent la psychose au sein de la population du fait que la plupart des pays infectés par ce virus ont été une négligence par rapport aux passagers venant des pays où la pandémie sévit avec rage. Pour peu, il fallait éviter de laisser ces personnes rentrer en familles étant donné que la situation est très critique dans les lieux de provenance.
Face à la situation, l’autre sujet suscite beaucoup de questions. Il s’agit des frontières terrestres qui jusqu’alors sont laissées ouvertes alors que le Mali fait frontière avec sept (7) pays qui sont tous contaminés. D’où, beaucoup s’interrogent si les autorités veulent un cas avant de prendre les mesures draconiennes pour protéger sa population déjà vulnérable ?
D’ailleurs, l’autorité n’est pas sans savoir que les mariages, les baptêmes, les prières dans les mosquées et les marchés continuent comme si de rien n’était. Seules, les églises ont pris la décision de fermer pour l’instant. L’on a l’impression qu’on attend le pire avant de prendre les mesures nécessaires qu’il faut.
Pour rappel, le Burkina est aujourd’hui à des dizaines de cas, dont 4 ministres contaminés. Face à la situation, le pays a commencé les couvre-feux avec des bastonnades pour exiger le respect des mesures. N’est-il pas temps que l’on copie cette méthode pour prévenir les populations pour non seulement préserver les vies humaines, mais surtout limiter les contaminations ?
Dans la situation actuelle, l’urgence des décisions s’impose, car nul ne peut vouloir faire ses volontés dans une lutte commune. C’est pourquoi on se demande pourquoi les autorités ne décrètent pas le confinement obligatoire jusqu’alors.
- Komi