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Lutte contre le coronavirus, En bref…

La lutte contre Covid-19 mobilise aussi les entreprises aux côtés de l’État. Dans cette optique, Orange-Mali a accordé un soutien d’une valeur estimée à un milliard de Fcfa au ministère de la Santé et des Affaires sociales du Mali en moyens logistiques, financiers et humains. De quoi alimenter le fonds annoncé par le gouvernement dans le cadre de la lutte contre la pandémie.

BAISSE DU PIB EN AFRIQUE

La crise sanitaire mondiale liée au Covid-19 s’accompagne d’ores et déjà de graves conséquences économiques pour l’Afrique, alerte la Conférence des Nations unies pour le commerce et le développement (CNUCED). C’est le scénario tant redouté sur le continent africain depuis le début de la propagation du coronavirus dans le monde. La croissance du produit intérieur brut (PIB) de l’Afrique pourrait passer de 3,2% à 1,8% en 2020, estime la CNUCED.
L’agence onusienne justifie cette forte baisse par l’impact de la pandémie sur le commerce mondial et ses répercussions pour les économies africaines.
«En revanche, s’il y une expansion importante de la pandémie en Afrique, ce qui n’est pas le cas pour l’instant, les projections, voire une récession, pourraient s’aggraver», a déclaré Rolf Traeger, chef de la section sur les pays les moins avancés (PMA) à la CNUCED, dans un entretien accordé à ONU Info.

CHUTE DES RECETTES D’EXPORTATION

La Commission économique des Nations unies pour l’Afrique (CEA) estime, pour sa part, que le Covid-19 pourrait entraîner une baisse des recettes d’exportations de l’Afrique de plus de 100 milliards de dollars en 2020. Selon la CEA, rien que les pertes des exportations totales du Nigeria de pétrole brut seraient estimées cette année entre 14 et 19 milliards de dollars. Le manque de diversification des économies africaines pourraient aggraver les pertes. Au-delà du pétrole, l’agence onusienne souligne que d’autres pays africains sont tributaires des exportations d’autres produits de base et de métaux tels que le cuivre. En Afrique de l’Ouest, des pays comme le Mali et le Burkina Faso sont ainsi dépendantes de certaines exportations agricoles telles que le coton. Pour tous ces pays, le Covid-19 rime aussi avec l’impact de la chute des cours mondiaux des matières premières et de la réduction de la demande internationale qui est provoquée par la récession mondiale. Une situation aggravée par la chute de la production industrielle dans des pays fortement industrialisés comme les États-Unis, la Chine et ceux de l’Europe. Si ces schémas ne semblent pas prometteurs, des pistes sont avancées sur l’éventualité d’une reprise de l’activité économique en Chine, premier importateur mondial de matières premières.

ANNULATION DE LA DETTE AFRICAINE

Dans la perspective d’un scénario rapprochant l’Afrique de la «ligne rouge», certaines voix s’élèvent pour demander un allégement ou une annulation de la dette africaine.
«L’Afrique, à l’image du monde, est gravement atteinte par la pandémie du Covid-19 qui va durablement impacter son économie», a alerté mercredi le président du Sénégal, Macky Sall, sur Twitter. Le chef d’Etat sénégalais a demandé aux partenaires bilatéraux et multilatéraux de l’Afrique d’accompagner la résilience du continent en annulant sa dette. Un appel qui trouve un écho favorable à la CNUCED qui se dit «complètement d’accord».

LE G20 DÉLIE LE CORDON DE LA BOURSE

Les membres du G20 ont également déclaré qu’ils allaient injecter plus de 5.000 milliards de dollars américains dans l’économie mondiale dans le cadre de leurs efforts conjoints pour atténuer l’impact de l’épidémie de Covid-19.
«Nous allons injecter plus de 5.000 milliards de dollars américains dans l’économie mondiale, dans le cadre d’un ensemble de politiques budgétaires, de mesures économiques et de systèmes de garantie destinés à contrer les effets sociaux, économiques et financières de la pandémie», ont indiqué les participants.
Les dirigeants du G20 s’engagent à faire «tout ce qu’il faut» et à utiliser «tous les instruments politiques disponibles» pour minimiser les dommages économiques et sociaux de la pandémie, relancer la croissance mondiale, préserver la stabilité des marchés et renforcer la résilience de l’économie globale.

L’ÉTAT AMÉRICAIN MET LA MAIN À LA POCHE

Le Sénat américain a approuvé mercredi soir un plan de relance de 2.000 milliards de dollars destiné à atténuer les retombées économiques négatives du Covid-19 après plusieurs cycles de négociations entre les démocrates et les républicains.
Ce projet de loi, visant à atténuer les ravages du Covid-19 sur l’économie américaine, fournira aux petites entreprises des prêts d’urgence, des allégements fiscaux, des allocations de chômage plus étendues, plus de 1.000 dollars versés directement aux travailleurs américains, une aide gouvernementale pour les industries telles que le secteur aérien et hôtelier, ainsi que davantage de soutien aux hôpitaux, aux gouvernements locaux et à ceux des États.

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