La 5è session du Comité de pilotage du programme «Appui à la mise en œuvre de la stratégie nationale changement climatique» (ASNaCC) s’est tenue, hier, dans la salle de conférence du Conseil national du patronat du Mali (CNPM). La cérémonie était présidée par la ministre de l’Environnement, de l’Assainissement et du Développement durable, Mme Haïdara Bernadette Keïta.
Au cours de la session, les administrateurs ont examiné le bilan des activités, l’exécution technique et financière du Programme de travail et de budget annuel (PTBA) 2020 et validé le PTBA prévisionnel pour 2021. Le budget prévisionnel 2021 du programme ASNacc Pnud s’élève à plus 563 millions Fcfa. Celui de ASNacc GIZ se chiffre à plus de 238 millions de Fcfa.
Les perspectives pour 2021 porteront sur la sensibilisation des décideurs, la budgétisation et le financement climatique, a annoncé Mme Haïdara Bernadette Keïta, les actifs du programme. Pour elle, il est également prévu l’intégration du changement climatique dans le programme de l’enseignement secondaire général.
Rappelons qu’au Mali, l’application de la Convention des Nation unies sur le changement climatique s’est concrétisée, entre autres, par l’élaboration de la Politique nationale sur le changements climatique en 2011, assortie d’une Stratégie nationale de changement climatique en cours d’exécution. Le programme «Appui à la mise en œuvre de la stratégie nationale changement climatique» s’inscrit dans ce cadre. Il a été initié à cet effet par le gouvernement, la République fédérale d’Allemagne et le Programme des Nations unies pour le développement (Pnud). Objectif : appuyer le gouvernement dans sa lutte contre le changement climatique. Cela en prenant en compte la planification du développement et le renforcement de la résilience de nos communautés.
Ainsi depuis son lancement en 2015, le Programme a enregistré d’importants résultats, en dépit des difficultés liées à la pandémie de Covid-19 et aux effets de la crise sociopolitique, s’est réjouie la ministre de l’Environnement, de l’Assainissement et du Développement durable. Prouesses au nombre desquelles figurent, selon elle, la révision des textes relatifs aux évaluations environnementales pour intégrer le changement climatique, la réalisation d’une étude sur les risques climatiques au Mali et l’évaluation du réseau météorologique national. S’y ajoutent le renforcement du réseau de Mali-Météo avec cinq nouvelles stations automatiques, des capacités de 12 stations classiques existantes, l’élaboration d’un guide politique pour intégrer les dimensions du changement climatique et le genre, et l’emploi dans les politiques sectorielles, a précisé Mme Haïdara Bernadette Keïta.
Cela grâce aux efforts conjugués de tous. La lutte contre le changement climatique s’est densifiée en 2020, année durant laquelle la température moyenne mondiale atteignait un nouveau record, a témoigné le directeur du bureau de la Giz à Bamako, Hartmut Behrend. Pour celui qui est chargé du projet d’adaptation au changement climatique, les températures au Sahel ont battu tous les records en décembre et janvier. L’Union européenne a, elle, adopté son plus grand programme de lutte contre le changement climatique en 2020, malgré la crise de Covid-19, a rappelé Hartmut Behrend.
Le programme de l’ASNaCC est principalement financé par le ministère fédéral allemand de l’Environnement, de la Protection de la nature et de la Sûreté nucléaire (BMU), à travers son initiative internationale de protection climat. Ce qui a permis de financier, depuis 2008, des projets relatifs au climat et à la biodiversité dans des pays émergents et en voie de développement.
Y. T
Source : L’ESSOR