Plusieurs études scientifiques montrent que la pandémie de coronavirus a contribué à la réduction du taux d’émission de gaz carbonique. Si le rythme actuel est maintenu, 2020 pourrait être une année exceptionnelle dans la lutte contre le changement climatique.
« On ne saurait voir dans la COVID-19 une “lueur d’espoir” pour l’environnement ; elle offre néanmoins l’occasion de repenser la relation que nous entretenons avec la nature et de construire un monde meilleur. » Ce constat est celui du Programme des Nations Unies pour l’environnement (PNUE) dans sa Réponse à la Covid-19.
Baisse des émissions de CO2
Aujourd’hui, beaucoup de chercheurs sur le climat arrivent à la même conclusion : la pandémie de coronavirus a favorisé la diminution du taux d’émission de gaz à effet de serre notamment du gaz carbonique (CO2). « [ndlr] les émissions de carbone ont diminué de plus d’un milliard de tonnes au cours des quatre premiers mois de l’année par rapport à la même période en 2019 », lit-on dans une publication du 19 mai 2020 du site internet Science et nature.
Si cette diminution se poursuivait, l’année 2020 aurait vu une baisse exponentielle du taux d’émission de gaz à effet de serre jusqu’à 7 %. Ce qui allait être un progrès considérable dans la mise en œuvre de l’Accord de Paris pour le climat.
Le site web Environnement laisse lire que « la lutte contre la pandémie de coronavirus pourrait faire chuter les émissions de dioxyde de carbone (CO2), un des principaux gaz à effet de serre, jusqu’à 7 % en 2020 [ndlr]. »
Des doutes subsistent
Mais cette réduction jusqu’à 7 % va-t-elle être obtenue ? Difficile d’y répondre. Car la réduction actuelle n’est que l’effet du confinement qui a entraîné un changement dans plusieurs secteurs. Les industries et les transports publics étaient à l’arrêt. Or, d’ores et déjà, les campagnes de déconfinement battent le plein dans plusieurs pays du monde.
Avec la reprise des activités économiques, ce ne sera-t-il pas le retour à la case de départ ? Tout porte à croire que c’est ce qui arrivera.
Selon le site Environnement, « pour atteindre l’objectif idéal de l’accord de Paris de limiter le réchauffement à + 1,5 °C par rapport à l’ère pré-industrielle, il faudrait réduire les émissions de CO2 de 7,6 % par an, chaque année dès cette année et jusqu’à 2030. Alors que pour l’instant elles ne cessent d’augmenter. »
La covid-19 doit interpeler
Pourtant, le déclenchement de cette pandémie avec à la clé la réduction du taux d’émission doit interpeler l’humanité. Nous avons tout intérêt à marcher vers une réduction considération du taux de pollution de la planète. Les études montrent que la plupart des maladies infectieuses chez l’homme constituent des effets du changement climatique. « La crise de COVID-19 montre que la santé des individus et l’état de la planète ne font qu’un », fait savoir le PNUE.
Ce programme de l’ONU pour l’Environnement incite alors les gouvernements à la mise en œuvre des principaux outils de protection de l’humanité : « Le Programme 2030, les objectifs de développement durable et l’Accord de Paris sur le climat continuent de représenter les outils les plus prometteurs pour garantir un futur sous de meilleurs auspices. Si la réalisation de ces objectifs avait progressé plus rapidement, le monde aurait été plus apte à lutter contre la COVID-19. »
Togola
Le Pays