Le président de la République Ibrahim Boubacar Keïta a pris part au panel sur le dialogue interactif, ayant pour thème : « Mettre fin à la pauvreté et à la famine ». Il faut préciser que la famine est une préoccupation à l’échelle planétaire contre laquelle les dirigeants du monde ont décidé il y a quelque temps à Rome d’initier des actions énergiques de lutte, notamment en allouant au moins 10% des budgets nationaux au secteur de l’agriculture. Le Mali poussé par la volonté politique des plus hautes autorités est allé au delà de cet engagement.
Au cours de ce premier dialogue interactif, le chef de l’Etat a clairement défini la position du Mali et la politique volontariste qu’il compte entreprendre dans la lutte contre la famine. Il a rappelé qu’il a hérité d’un pays à genou, mais qui a su dynamiser le secteur agricole. « Nous sommes un pays aux ressources réduites, pour autant je me réjouis d’avoir été parmi les 29 pays mis à l’honneur à Rome lors de la dernière assemblée générale de la FAO, ces pays qui ont réussi à atteindre les Objectifs du millénaire pour le développement, en matière de lutte contre la pauvreté », a indiqué Ibrahim Boubacar Keïta.
Le chef de l’Etat a réitéré son engagement à donner un coup d’accélérateur à l’évolution du secteur agricole. A cet effet, il a rappelé qu’il a décidé d’accorder de manière volontariste, lors du dernier Conseil des ministres d’accorder 15,01% du budget national au secteur de l’agriculture. Ce qui va au delà des engagements pris à Maputo par les chefs d’Etat africains d’allouer au moins 10% des budgets nationaux à l’agriculture. « Je le fais parce que je souhaite que pour que mon peuple soit contemporain de son siècle, à l’aise parmi les autres peuples du monde, un peuple sans complexe dans sa dignité absolue. Quand on a faim, on a pas de dignité, quand on survit de miettes on a pas de dignité », a soutenu le chef de l’Etat.
Ibrahim Boubacar Keita s’est réjoui de la décision du secrétaire général Ban Ki-Moon de reconnaître le mérite du Mali d’avoir réussi à être parmi les pays qui se sont hissés à un niveau standard que la Communauté internationale apprécie. Il a redit sa détermination politique à faire en sorte que son peuple soit à l’aise et sans complexe dans un monde où la pauvreté va reculer.
Après le panel sur le thème de la pauvreté, Ibrahim Boubacar Keïta a été reçu en audience successivement par son homologue égyptien, Abdel Fattah Al-Sissi et le secrétaire général des Nations unies, Ban Ki-Moon. Avec ces deux personnalités, le chef de l’Etat a eu de brefs entretiens de quelques minutes. Rien n’a filtré de ces deux rencontres, mais elles vont certainement renforcer la fructueuse coopération que nous entretenons avec l’Egypte depuis des années et permettre à Ban Ki-Moon d’avoir des informations de premier ordre sur la situation actuelle de notre pays.
B. D.
source : Essor
