En compagnie d’une forte délégation gouvernementale, le Premier ministre, Dr Boubou Cissé, en charge de l’Economie et des Finances, a présidé le mardi 23 juillet au Centre International de Conférence de Bamako (CICB), la cérémonie d’ouverture du forum national de nutrition. L’évènement a enregistré la présence du vice-président de la Cote d’Ivoire, Daniel Kablan Duncan et l’ex président de la Tanzanie, Jakaya Kitwete
Un enfant malien sur quatre souffre de malnutrition chronique, et les couts annuels associés à la nutrition chronique sont estimés à 4,06% du PIB du pays. Sur la question un forum national s’est tenu du 23 au 25 juillet 2019 au Centre International de Bamako. C’était sous le thème : « Faire de la nutrition une priorité de l’engagement politique et financier au Mali ».
Invité d’honneur de l’évènement, l’ex président de la Tanzanie, a d’abord remercié et félicité les plus hautes autorités maliennes pour l’organisation de cette 2ème édition, 9ans après la 1ère. « La malnutrition est un problème global, mais malheureusement l’Afrique à un taux très élevé d’enfant malnutri » a-t-il regretté.
Selon lui, dans le cadre de la lutte contre la malnutrition, le Mali perd plus de 256 milliards de FCFA/an. Après avoir souligné que le Mali et la Tanzani sont sur la même longueur d’onde dans le classement des pays les plus frappés par la malnutrition, il a souligné l’impérieuse nécessité pour l’Afrique de mettre fin à ce fléau qui mine son développement. D’après lui, l’une des solutions irréfutables pour parvenir à cette fin est le développement de l’agriculture.
A sa suite, le vice-président de la Cote d’Ivoire, a partagé l’expérience de son pays dans le cadre de la lutte contre la malnutrition. Dans son exposé, M. Duncan, a mis un accent particulier sur les efforts déployés par les autorités ivoiriennes pour réduire considérablement le taux de la malnutrition.
A son tour, le PM Cissé a souligné qu’un enfant sur cinq est atteint de retard de croissance ou de malnutrition chronique. L’occasion pour lui de préciser que le retard de croissance a des conséquences dévastatrices et durables sur les enfants.
En se référant sur une étude, il a révélé que la malnutrition coute 256 milliards de FCFA/an au Mali soit 4,06% de son PIB. « Il est donc indispensable de trouver des solutions de long terme afin de réduire le taux de malnutrition au Mali dans toutes ses formes » a-t-il déclaré.
Ensuite, il a rappelé que le gouvernement du Mali a organisé en juin 2010, le 1er forum sur la malnutrition. D’après lui, à l’issue des travaux de ce 1er forum, les participants ont formulé plusieurs recommandations pertinentes. Pour lui, le défi réussi lors de ce forum était la mobilisation de tous les acteurs et de tous les secteurs de la nutrition au Mali.
Selon lui, pour mettre en œuvre ces recommandations, le ministère de la Santé et des Affaires Sociales, a créé dans son sein dès 2011 un comité intersectoriel chargé d’élaborer la politique nationale de nutrition en collaborations avec d’autres acteurs clés.
Après l’adoption de la politique nationale de nutrition, dit-il, le plan d’action multisectoriel de nutrition 2014-2018 a été élaboré. « Ce plan ayant pris fin le 31 décembre 2018, le nouveau plan en cours d’élaboration doit couvrir la période 2020-2024 » a-t-il déclaré, tout en soulignant que le Mali accorde une attention particulière à ce nouveau plan. Car, précise-t-il, la nutrition constitue aujourd’hui l’une des priorités du gouvernement.
Par ailleurs, la coordinatrice du Mouvement Sun Scaling Up Nutrition, était devant les hommes de média, le jeudi 25, suite à la cérémonie de clôture, pour éclairer davantage la lanterne de l’opinion nationale et internationale sur la question.
Au cours de cette conférence, elle s’est dite impressionnée par l’engagement du gouvernement malien et ses partenaires dans le cadre de la lutte contre la malnutrition.
Par Moïse Keïta et Mariam Sissoko
Source: Le Sursaut
