Instituer un cadre de collaboration entre les journalistes et les forces de sécurité chargées de la lutte contre la criminalité organisée et la drogue. Tel est le principal objectif du Réseau des journalistes d’investigation pour la lutte contre la drogue et le crime organisé (RJIDC), qui été porté sur les fonts baptismaux en septembre 2019.
La cérémonie officielle de lancement des activités dudit Réseau, était présidée samedi dernier, au gouvernorat du District de Bamako, par le ministre de la Sécurité et de la Protection civile, le général Salif Traoré. C’était en présence des représentants de plusieurs structures de lutte contre la drogue et le crime organisé dans notre pays et d’autres invités.
Dans son discours, le président du RJIDC, Amadou Bamba Niang, a souligné que les acteurs du trafic illicite de stupéfiants et du crime organisé s’organisent de plus en plus en réseaux mafieux, en utilisant des stratagèmes ingénieux pour minimiser les risques d’être démasqués. Face à cette situation, a-t-il justifié, il faut une riposte de taille qui passe par la conjugaison des efforts de toutes les forces impliquées dans la lutte pour les anéantir. Dans cette conjugaison d’efforts, affirmera le président du Réseau, les journalistes doivent s’engager à jouer leur partition pleine et entière, en toute liberté, dans le respect de l’éthique et de la déontologie imposées par la fonction journalistique.
Pour sa part, le général Salif Traoré a indiqué que la lutte contre le terrorisme constitue aujourd’hui une priorité de premier ordre pour les plus hautes autorités de notre pays. Elle requiert, a poursuivi le ministre, la pleine implication de tous les segments de la société, en l’occurrence les hommes de médias. Selon le chef du département en charge de la sécurité, « aujourd’hui, il n’y a pas de différence entre le terrorisme et la lutte contre la drogue et le crime organisé ». Car, soutiendra le général Salif Traoré, les terroristes sont des criminels organisés qui, dans la plupart des cas, sont des drogués. « En menant à bien votre travail, vous allez aussi contribuer à démasquer les terroristes, à lutter contre le terrorisme et la criminalité organisée », ajoutera-t-il. Et le ministre de promettre l’entière disponibilité des services techniques de son département à collaborer avec le RJIDC pour l’atteinte de ses objectifs.
Le bureau exécutif du RJIDC est composé de 11 membres, dont cinq femmes. Son plan d’actions s’étale sur deux ans au cours desquels sont prévues des activités sur des thèmes comme l’extrémisme violent, la cybercriminalité, le terrorisme…
La cérémonie a été marquée par une remise d’attestations et de diplômes de reconnaissance à plusieurs journalistes et autorités publiques qui ont montré leur engagement dans la lutte contre ces fléaux. Plusieurs communications suivies de débats sur le Tramadol et le chicha figuraient aussi au programme.
Aboubacar TRAORÉ
Source: Journal l’Essor-Mali