Cette conférence débat était animée par Mme Touré Aminata Dembélé, Lieutenant-colonel Mamadou Sangaré, Dr Fatogoma Théra de la CENTIF et Dr Alfousseyni Diawara, Recteur de l’USJPB.
Dans son intervention, Touré Aminata Dembélé, secrétaire générale de la CENTIF a parlé de la pertinence de la conférence, surtout la thématique choisie qui va en droite ligne avec la vision de sa structure.
Selon elle, les auteurs et complices de blanchiment d’argent, du financement du terrorisme, facteurs essentiels d’instabilité d’un pays, peuvent venir de toutes les couches de la société ou infiltrer les secteurs d’activités les plus insoupçonnés, pour les détruire lentement mais sûrement.
« Personne ne peut avec exactitude dire, les sommes d’argent sale que brassent ces criminels financiers transnationaux, dans le but de leur donner une apparence licite » a-t-elle déclaré.
En s’appuyant sur le rapport de la Banque Mondiale datant de 2016, elle a indiqué que 1200 milliards d’Euros, soit plus de 786 000 milliards FCFA est le produit du crime recyclé chaque année à travers le monde.
Concernant le Mali, elle dira qu’il est en proie au financement du terrorisme dans le septentrion depuis 7 ans, qui s’est aujourd’hui étendu vers le centre. Pour le combattre, Mme Touré suggère une union des forces et intelligences. Car argumente-t-elle ces deux fléaux risquent d’anéantir tous les efforts de développement mis en œuvre pour bâtir l’économie du pays et procurer à chacune et chacun de bonnes perspectives d’avenir, plus particulièrement pour les jeunes.
Par contre, elle a exprimé son regret de constater la jeunesse en marge de la chaine de solidarité qui se forge contre ces deux phénomènes transnationaux « A présent, je me vois assurer d’un engagement supplémentaire de votre part sur cet autre terrain brulant » s’est-elle réjouit.
Quant au président de RE-J-ABA, il dira que l’objectif de cette rencontre est de sensibiliser la jeunesse malienne pour qu’elle puisse avoir des informations réelles sur le blanchiment d’argent, du financement du terrorisme et autres infractions sous-jacentes.
Selon lui, l’idée de cette lutte fait suite à l’organisation du concours interuniversitaire en art oratoire dans l’espace UEMOA tenu à Abidjan en 2017, au cours duquel les représentants des pays participants ont décidé d’être des portevoix de la lutte contre ces phénomènes dans l’espace sous régional.
Par Jean Joseph Konaté
Source: Le Sursaut