Il est admis par tous que la corruption est un redoutable phénomène qui peut compromettre le développement d’un pays, voire l’avenir des générations et des générations. C’est donc un devoir de génération de le combattre dans nos pays. Ainsi se tient, depuis hier à la Maison du partenariat, une formation des membres de la Coalition pour la lutte contre la corruption et le contrôle citoyen de l’action publique (CCAP).
La formation s’inscrit dans le cadre du projet : «Actions concertées de lutte contre la corruption au Mali», financé par la Fondation OSIWA (Open society initiative for West Africa) et mis en œuvre par l’Association de formation et d’appui au développement (ONG-AFAD) et son partenaire du Réseau : Réussir la décentralisation (RLD).
La cérémonie d’ouverture était présidée par le directeur exécutif de l’ONG–AFAD, Ahmed Sékou Diallo, en présence du président du Réseau RLD, Kalifa Diakité et de son collègue de la Coalition des organisations de la société civile pour la lutte contre la corruption au Mali, Souleymane Dembélé. Etaient aussi présents des acteurs de la lutte contre la corruption et l’enrichissement illicite.
Cette première rencontre de renforcement des capacités s’étalera sur trois jours. L’objectif global de l’atelier est de doter les membres de la coalition de certaines connaissances leur permettant de mener, à hauteur de souhait, leurs missions et d’amener les participants à avoir une idée claire de la pratique de la corruption et de ses conséquences sur le développement du pays.
Il s’agit aussi de les doter de compétences leur permettant, non seulement, de participer à l’éducation civique des populations, mais aussi d’influer positivement les décisions des pouvoirs publics dans le domaine de la lutte contre la corruption.
Bien outiller les participants sur les règles, principes et processus du contrôle citoyen de l’action publique afin de leur permettre de contribuer efficacement à l’amélioration de la gestion des affaires publiques, est aussi un objectif de la rencontre. Elle vise également à contribuer à la lutte contre la corruption et l’enrichissement illicite, à travers l’adoption et la mise en œuvre d’une stratégie adaptée, influencer des politiques mais surtout informer et sensibiliser les populations pour un changement de comportement.
Dans son allocution, le directeur exécutif de l’ONG-AFAD indiquera qu’il est donc question de mettre à niveau les membres de la Coalition pour la lutte contre la corruption et le contrôle citoyen de l’action publique afin que chacun puisse jouer pleinement son rôle.
«La participation de la société civile à la lutte contre la corruption est un devoir et il nous faut nous donner la main pour vaincre un phénomène qui gangrène notre société», a souligné Ahmed Sékou Diallo, avant d’espérer sur l’engagement de tous pour une réussite totale de la mission commune. Il a remercié l’OSIWA pour les appuis multiformes à l’ONG AFZD et à la société civile en général.
Quant à Souleymane Dembélé, il a affirmé que le projet est d’une importance capitale. Selon lui, il s’agira de comprendre la pratique de la corruption ainsi que ses conséquences sur le développement du pays mais aussi de cerner les concepts de la corruption en vue de procéder à l’éducation civique des populations mais aussi d’influencer positivement les décisions des pouvoirs publics en matière de lutte contre la corruption. «Le présent atelier est plus que jamais une opportunité à saisir pour cerner les arcanes de la corruption et atteindre des résultats probants dans cette noble mission», a conclu le président de la Coalition des organisations de la société civile pour la lutte contre la corruption .
Mohamed Z.
DIAWARA
Source: L’Essor