La Cour suprême du Mali et ses homologues de la sous-région et internationales organisent depuis mardi un colloque international sur le rôle et la place de la justice dans la lutte contre la corruption. La cérémonie d’ouverture a été présidée par Me Mamadou Gaoussou Diarra, ministre de la Jeunesse et de la Construction citoyenne.
Depuis mardi, les autorités judiciaires sous-régionales et internationales se réunissent au Mali. C’est à la faveur d’un colloque organisé par la Cour suprême de notre pays, qui rentre dans le cadre de la rentrée solennelle des cours et tribunaux du Mali qui a eu lieu le lundi dernier.
La tenue de cette rencontre internationale, selon le président de la Cour suprême du Mali, Nouhoum Tapily, vise à créer un espace d’échange au tour des sujets de préoccupation nationale ou internationale, entre membres de la famille judiciaire, professionnels du droit, universitaires, cadres de l’administration, hommes politiques, délégués africains et européens, la société civile dans sa diversité, entre autres.
Selon M. Tapily, l’une des préoccupations qui plombe notre société, nos Etats, est la corruption. Un véritable obstacle au développement de tout Etat, véritable défi qui celui-ci devrait nécessairement relever.
Dans de nombreux rapports sur l’état de la corruption, il apparaît que le phénomène prend de l’ampleur dans de nombreux pays malgré la signature de nombreuses conventions internationales de lutte contre la corruption, la création de structures et l’organisation des forums pour la cause.
« La lutte contre le fléau de la corruption requiert une synergie d’action de l’ensemble des acteurs de la société et le juge, de par son rôle de poursuite et de répression, constitue un acteur incontournable de cette lutte et doit pleinement jouer sa partition », a souligné M. Tapily. « Ce colloque international vise à sensibiliser les acteurs de la justice sur les effets néfastes du phénomène de la corruption avant de les amener à s’engager davantage dans la lutte contre la corruption », a-t-il précisé.
Selon le patron de la Cour suprême, la rencontre sera l’occasion de faire le point de l’arsenal juridique et institutionnel en matière de lutte contre la corruption dans notre pays, de sa mise en œuvre et de ses insuffisances. Les dimensions sociales, culturelles et religieuses du phénomène de la corruption, les solutions pour une lutte efficace contre le fléau et la place de la justice dans ce dispositif seront également présentées.
Le ministre Mamadou Gaoussou Diarra a assuré de l’engagement du gouvernement dans le traitement et à la mise en œuvre des recommandations qui sortiront du colloque.
Maliki Diallo