Notre pays, à l’instar de la communauté internationale, a célébré, ce 26 avril 2019, la Journée mondiale de la Propriété intellectuelle. Cette Journée est mise à profit par les États membres pour évaluer les progrès réalisés dans le domaine de la Propriété intellectuelle afin de prendre de nouvelles résolutions en vue d’accélérer les transformations économiques tant attendues. L’édition de 2019 est placée sous le thème central : « Décrocher l’or ».
La cérémonie officielle de commémoration de cette présente édition était couplée au lancement officiel du dispositif de protection des détenteurs de titre de propriété intellectuelle, ce vendredi 26 avril 2019, au Centre international des conférences de Bamako.
Elle était présidée par le secrétaire général du ministère du Développement industriel et de la promotion des investissements, Ibrahima HAMMA ; en présence son homologue de la Culture, Andogoli GUINDO ; de la directrice du Centre malien de propriété intellectuelle (CEMAPI), Fatoumata Siragata TRAORE ; de la directrice du BUMDA, Mme Diallo Aïda KONE ; du Directeur général de la douane, l’Inspecteur Général Mahamet DOUCARA, etc.
Cette année, la campagne pour la Journée mondiale de la propriété intellectuelle s’intéresse de plus près au monde du sport. Selon les initiateurs de cette cérémonie, le sport est devenu une industrie mondiale à forte valeur ajoutée, pesant plusieurs milliards de dollars et créatrice de millions d’emplois, favorisant l’investissement dans les infrastructures sportives. Il s’agit de voir comment l’innovation et la créativité, ainsi que les droits de propriété intellectuelle qui les encouragent et protègent, favorisent le développement du sport et sa pratique dans le monde entier.
Dans son discours de lancement officiel des activités de cette journée, le secrétaire général du MDIPI, Ibrahima HAMMA, a indiqué que les droits de propriété intellectuelle constituent de nos jours les actifs immatériels les plus importants du patrimoine de l’entreprise, autant que ses biens immobiliers et mobiliers. Dans leurs efforts, en vue de trouver des solutions aux nombreux défis de développement auxquels le continent est confronté, a-t-il fait savoir, les pays africains perçoivent de plus en plus la pertinence et l’importance stratégique de la propriété intellectuelle comme un instrument fondamental qui permet d’améliorer la compétitivité de nos entreprises dans le commerce mondial et apporter une contribution significative à l’économie.
D’ailleurs, a-t-il fait constater, les sociétés les plus avancées au plan économique ne sont plus celles qui disposent de grandes richesses naturelles, mais celles qui trouvent leur plein épanouissement dans le développement technologique, l’innovation, la création de richesses par l’exploitation des inventions, des marques, des dessins et modèles industriels, et autres actifs de propriété intellectuelle.
Conscient de ce défi, le Mali, avec l’assistance de ses partenaires, dont l’Organisation mondiale de la Propriété intellectuelle (OMPI) a adopté en 2014 une stratégie nationale de développement de la propriété intellectuelle, qui a pour but de contribuer au renforcement des capacités de notre pays en matière de création, de protection et d’utilisation stratégiques des actifs de propriété intellectuelle comme moteur de croissance et du développement économique.
Ainsi, le lancement du dispositif de protection des détenteurs de titres de propriété intellectuelle est le fruit d’un partenariat tripartite entre le Centre malien de Promotion de la Propriété Industrielle (CEMAPI), le Bureau malien du Droit d’Auteur (BUMDA) et la Direction générale des Douanes. Ce partenariat, qui a été matérialisé par la signature d’une convention, est, de l’avis M. HAMMA, une démarche innovante visant à lutter efficacement contre la fraude, la contrefaçon et contribuer à l’amélioration de l’environnement des affaires.
À la suite de la signature de cette convention, les services de répression de la contrefaçon et de la concurrence déloyale ont invité les artistes, les opérateurs économiques, les innovateurs et autres créateurs à faire confiance aux services techniques, et à collaborer afin d’être mieux protégés.
Par Abdoulaye OUATTARA