Réunis jeudi à Abuja à l’invitation du président nigérian Muhammadu Buhari, les chefs d’Etat du Bassin du lac Tchad doivent s’entendre sur le déploiement de la force multinationale mixte engagée contre Boko Haram. Le dirigeant nigérian a ouvert le sommet en prônant une meilleure coordination du renseignement entre les pays concernés.
Muhammadu Buhari est rapidement entré dans le vif du sujet à l’ouverture de la réunion. Le président nigérian a plaidé pour une meilleure coordination du renseignement, en recommandant de réactiver l’unité régionale d’échange du renseignement.
Muhammadu Buhari a expliqué qu’il tiendrait sa promesse d’injecter 100 millions de dollars pour la mise en place de la force multinationale mixte, une force qui devra comme prévu être dirigée par un haut gradé nigérian. Malgré cette promesse, le président Buhari a rappelé que le principal problème pour le déploiement de cette opération restait le financement. Une préoccupation que le dirigeant nigérian a partagée avec ses homologues du G7 lors de la dernière réunion qui s’est tenue à Berlin la semaine dernière.
Le chef d’Etat a ainsi recommandé aux autres présidents du bassin du lac Tchad de faire eux aussi appel à leurs partenaires internationaux pour mener à bien cette guerre contre Boko Haram.
Mahamadou Issoufou, le président nigérien et en exercice de la commission des chefs d’Etat du bassin du lac Tchad, s’est lui dit impatient de rendre cette force réellement opérationnelle. Il a rappelé qu’il fallait étendre la lutte contre Boko Haram au-delà du champ sécuritaire, en menant des actions de développement dans les régions les plus pauvres et en créant des emplois surtout pour la jeunesse.
Source: RFI