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L’UTILISATION DES RESEAUX SOCIAUX : Un couteau à double tranchant pour l’éducation des enfants

Depuis quelques années, on assiste à une forte utilisation des réseaux sociaux par la population surtout jeune. Ce phénomène n’est pas sans conséquences sur leur éducation.

 

Le développement des nouvelles technologies a donné naissance à de nouveaux moyens de communication tels que les réseaux sociaux qui prennent de plus en plus de place dans notre quotidien. Cette utilisation accrue des réseaux sociaux n’est pas sans conséquences notamment sur l’éducation des enfants.

Mamadou Fofana, un jeune étudiant voit l’utilisation des réseaux sociaux comme un canal d’information et d’instruction. « Après les informations utiles en droite ligne de ma formation scolaire, je me connecte généralement sur les réseaux sociaux pour voir les activités juvéniles (style en vogue). On trouve du bon et du mauvais sur les réseaux sociaux. C’est à nous de comprendre ce qui peut nous aider à avancer sur le droit chemin. Autant les réseaux sociaux nous aident, autant ils peuvent nous détruire », nous confie-t-il.

Selon Amadou Diarra, enseignant, les réseaux sociaux ont un effet négatif sur l’éducation des enfants, de nos jours. « Les enfants utilisent négativement et non positivement les réseaux sociaux. Quand les réseaux sociaux sont bien utilisés, ils peuvent apporter un avantage pour les élèves mais cela n’est pas le cas que nous constatons. Les enfants en se connectant, malheureusement, la plupart s’intéresse à des vices. En Afrique, les réseaux sociaux ne sont pas utilisés pour l’intérêt de l’élargissement de l’éducation dans le bon sens, on voit tout sur les réseaux sociaux, des images de toutes sortes qui ne sont pas du tout en rapport avec leur éducation, des images de violence, des scènes de crime qui les amènent à développer ces genres d’activités notamment des braquages, etc. », déclare-t-il.

Amadou Diarra préconise « une utilisation positive des réseaux sociaux. Si la population avait dans son ensemble une vision positive, on devrait utiliser des réseaux sociaux pour des aspects utilitaires c’est-à-dire envoyer des informations instructives avec beaucoup d’aspects qui entrent dans le cadre de l’éducation. En général, le problème ne vient pas des enfants seulement, ils ne sont pas la cause mais ils subissent les conséquences. C’est toutes les communautés qui doivent s’impliquer pour éviter aux enfants d’être en contact avec des images ayant un impact négatif sur leur éducation ».

Les enfants n’utilisent pas les réseaux sociaux pour les mêmes raisons. Si pour les plus petits, la principale raison de l’utilisation des réseaux sociaux est de se divertir à travers les jeux, beaucoup d’adolescents y trouvent d’autres intérêts.

Le sociologue, Bréhima Traoré, pense que l’impact sur l’enfant se trouve à 2 ou 3 niveaux. « Les réseaux sociaux ont des effets soit sur l’intelligence soit sur la capacité de l’enfant à s’adapter à la réalité sociale. Dans la journée, les enfants reçoivent des tonnes d’informations à travers ces réseaux sociaux. Quand on dit enfant, il y a beaucoup de types d’enfants : de 0 à 7, de 7 à 12 ans et de 12 à 18 ans. Pendant la période de la petite enfance, l’enfant ne voit dans ses appareils que des divertissements et les enfants sont accros à ses appareils à tel point que certains enfants n’ont même pas le temps de manger ou encore le temps d’apprentissage. Pour ces enfants, les réseaux sociaux deviennent un problème. Sinon en réalité les réseaux sociaux permettent à l’enfant, s’ils sont utilisés à bon escient, de développer la capacité de réflexion, l’intelligence de l’enfant. Mais quand ça devient une addiction, c’est-à-dire quand l’enfant ne peut plus se passer du téléphone ou de la tablette que le papa ou la maman à acheter, du coup ça devient un problème. De 12 jusqu’à 18 ans, on va à l’adolescence où l’enfant cherche à s’exprimer de lui-même en toute responsabilisé ou encore veut montrer qui il est. C’est là où la puberté commence, c’est le moment de la révolte chez l’enfant. Tout ce qu’il voit, il pense que c’est la réalité.

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