A Brazzaville, le représentant spécial du Secrétaire général des Nations Unies et chef de l’UNOCA, François Louncény Fall, a exprimé toute sa préoccupation quant aux fléaux du terrorisme et de l’extrémisme violent qui continuent de sévir en Afrique centrale.
Plusieurs cas ont ainsi été cités par François Louncény Fall. Il s’agit notamment de l’impact des activités de l’Armée de résistance du seigneur (LRA), sur les populations civiles et le développement de certains pays de la région. Tout comme celui de la RCA où la situation à l’Est du pays est de plus en plus inquiétante depuis le départ des partenaires militaires régionaux et internationaux, y compris la Force régionale d’intervention de l’Union africaine chargée de traquer les éléments de Joseph Kony.
Par ailleurs, le Représentant spécial est revenu sur le climat politique et la situation sécuritaire dans quelques pays couverts par l’UNOCA.
Au Burundi et en République démocratique du Congo (RDC), il a, de ce fait, invité les uns et les autres à « placer l’intérêt général au-dessus de toute autre considération et à faire le choix d’un dialogue inclusif et de bonne foi pour résoudre leurs différends et tracer une voie pacifique pour leurs nations respectives ».
Au Congo, il a noté que « le processus de paix et le retour à la sécurité dans la région du Pool […] est un développement encourageant » dont l’ONU espère « un aboutissement heureux dans les meilleurs délais ».
Quant au Cameroun, il a insisté sur la persistance des tensions et des violences dans les régions anglophones du Nord-ouest et Sud-ouest.
« Les Nations Unies exhortent tous les acteurs à s’abstenir de tout acte susceptible de contribuer à une nouvelle détérioration de la situation, y compris l’incitation à la violence sur les réseaux sociaux », a affirmé M. Fall, rappelant que « le dialogue constitue la meilleure voie pour identifier une solution durable à la crise ».
Dans ce contexte, le chef de l’UNOCA a réitéré le soutien des Nations Unies à l’initiative africaine pour la paix et la réconciliation, qui vise à trouver une solution durable à la crise qui perdure en RCA. « J’encourage les pays de la sous-région à renforcer leur engagement et leur appui au processus de paix dans le cadre de cette initiative, y compris à travers un soutien politique et financier accru », a-t-il souligné, appelant « toutes les parties prenantes à travailler étroitement à cette fin, en tenant compte de la question cruciale de la justice et de la réconciliation nationale ».
Pour faire face à ces différents cas, les ministres et chefs de délégation des Etats membres ont recommandé à la Communauté économique des Etats de l’Afrique centrale (CEEAC), d’accélérer le processus de mise en œuvre de la stratégie régionale de lutte contre le terrorisme et la prolifération des armes légères et de petit calibre adoptée lors de la 41e réunion de l’UNSAC en novembre 2015 à Libreville.
Selon les experts, « le prochain sommet conjoint de la CEEAC et de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) sur les questions de terrorisme et de l’extrémisme violent, prévu en juillet 2018, sera une occasion importante pour renforcer la coopération interrégionale dans ce domaine ».
Mais en attendant, rendez-vous a été pris pour la 47e réunion de l’UNSAC à Ndjamena en décembre 2018.
Stéphane Billé
Le nouveau gabon