La situation au nord du Mali reste extrêmement précaire. C’est l’avertissement lancé par le secrétaire général Ban Ki-moon en marge de l’Assemblée générale de l’ONU alors que les Nations unies s’inquiètent d’un retour des combattants jihadistes dans le nord.
Ces dernières semaines, pas moins de dix casques bleus tchadiens ont été tués au nord du Mali. La Minusma est régulièrement attaquée et les dirigeants maliens sont venus à l’Assemblée générale de l’ONU pour s’assurer que le conflit ne passe pas au second plan.
Syrie, Irak, Mali, même combat
Pour le ministre des Affaires étrangères, Abdoulaye Diop, les jihadistes du nord du Mali ne sont pas différents de ceux de Syrie ou d’Irak :
« Il y a la Syrie, il y a l’Irak, il y a beaucoup de foyers de tension qui bénéficient beaucoup plus de la Une des journaux que le Mali, analyse-t-il. Il s’agit de la même menace. De notre point de vue, c’est le même front. D’ailleurs, quand ces incidents ont commencé en Syrie et en Irak, beaucoup de nos jeunes gens sont partis dans ces zones. Je crois que c’est le même combat ».
Stratégie plus offensive
L’ONU constate donc un retour des combattants jihadistes en raison de l’absence de l’armée malienne et du retrait de troupes françaises. Elle promet que la Minusma va se montrer plus offensive, mais le secrétaire général Ban Ki-moon insiste aussi sur la réconciliation politique. Le président Ibrahim Boubacar Keïta s’est dit déterminé à obtenir un accord et appelle les groupes armés du nord à faire preuve de « courage ».
Les terroristes et les jihadistes, et sans doute aussi les trafiquants, il ne faut pas les oublier, ont repris du poil de la bête.
Hervé LadsousChef du Département des opérations de maintien de la paix de l’ONU.
Source: RFI